1 . 2  -  Carcinome épidermoïde

  • Homme (95 % des cas) entre 50 et 65 ans.
  • Tumeur lymphophile, sauf les cancers de la corde vocale de stade précoce (un T3 transglottique est lymphophile).

1. Histologie

Carcinome épidermoïde : tumeur maligne épithéliale avec une différenciation malpighienne reconnue morphologiquement par la présence de ponts d'union ou de kératine (figure 1).

Figure 1 : Carcinome épidermoïde bien différencié
La muqueuse malpighienne est tumorale, très épaissie, forme de gros bourgeons (flèches blanches) à partir desquels se détachent des amas de cellules tumorales infiltrantes (flèches grises). À fort grandissement, les cellules tumorales sont de grande taille, cohésives et produisent de la kératine (flèches noires).

Il existe trois grades de différenciation associés au pronostic : bien/moyennement/peu différencié.

2. Lésions précancéreuses du carcinome épidermoïde

Ces lésions sont parfois visibles cliniquement (leucoplasie : plaque blanche ; érythroplasie : plaque rouge, ce sont des termes cliniques) et leur diagnostic est fondamental (exérèse, surveillance).

En anatomie pathologique on parle de dysplasie.

L'OMS définit trois grades de dysplasie : bas/intermédiaire/haut, selon que les atypies nucléaires, la désorganisation architecturale et les mitoses concernent respectivement le tiers inférieur, les deux tiers inférieurs ou la totalité de la hauteur de l'épithélium. Les stades dysplasie de haut grade et carcinome in situ sont équivalents dans la classification OMS actuelle.

La terminologie de « néoplasie intra-épithéliale de bas/haut grade », utilisée dans d'autres lésions précancéreuses comme celles du col utérin, n'est pas encore totalement consensuelle pour cette localisation.

3. Virus HPV

Le virus HPV (human papilloma virus) est retrouvé de plus en plus fréquemment dans les carcinomes épidermoïdes des voies aérodigestives supérieures, notamment de l'oropharynx. Les HPV à haut risque oncogène sont, entre autres, les sous-types 16, 18, 31 et 33 (comme pour le cancer du col de l'utérus). Les cancers liés à l'infection à HPV seraient de meilleur pronostic.

La recherche du virus peut se faire :

  • par PCR sur fragment tumoral frais, congelé ou fixé et inclus en paraffine ;
  • par hybridation in situ avec une sonde à ADN sur matériel inclus en paraffine ;
  • indirectement par la mise en évidence d'une surexpression de la protéine p16 en immunohistochimie par les cellules tumorales qui est en faveur d'une infection par un virus HPV à haut risque.

N.B : p16 est une molécule capable de réguler négativement le cycle cellulaire. Elle est exprimée de façon réactionnelle dans les cellules infectées par un virus HPV à haut risque dont la protéine oncogénique E7 induit le cycle et la prolifération cellulaire.

1 . 3  -  Adénocarcinome

  • Type de tumeur la plus fréquente dans l'ethmoïde (85 %). Le plus souvent, il s'agit d'une maladie professionnelle due à l'exposition aux poussières de bois/nickel/nitrosamines avec un délai de survenue parfois long (30 ans !).
  • Histologie : tumeur épithéliale avec différenciation glandulaire.
  • Métastase ganglionnaire exceptionnelle.
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