3  -  Tumeurs secondaires du poumon (métastases)


De nombreuses tumeurs malignes peuvent métastaser au poumon (carcinomes extrapulmonaires, carcinomes bronchiques, mélanomes, sarcomes…).

Les métastases pulmonaires peuvent être révélatrices d'un cancer.

Les métastases peuvent se présenter sous la forme d'un nodule unique.

Tumeurs métastasant préférentiellement au poumon : carcinome rénal, mélanome, adénocarcinome du sein, carcinome thyroïdien, adénocarcinome du pancréas, carcinome prostatique, adénocarcinome de l'estomac…

Si l'on y intègre l'incidence de ces tumeurs, voici les sites primitifs les plus probables devant une métastase pulmonaire : sein, côlon, pancréas, estomac, peau, rein, ovaire…

L'aspect radiologique peut également orienter vers le cancer primitif :

  • nodule pulmonaire unique ou peu nombreux : thyroïde, mélanome, rein, ovaire ;
  • multiples nodules (aspect en « lâcher de ballons ») : sarcome, ORL, sein ;
  • micronodule (aspect de miliaire) : sarcome, côlon, mélanome, rein ;
  • lymphangite carcinomateuse (syndrome interstitiel) : sein, poumon, estomac, prostate, pancréas.

La nécessité d'une biopsie dépend :

  • de la connaissance ou non d'un primitif ;
  • du projet thérapeutique envisagé.

Une biopsie de métastase peut être indiquée dans les cas suivants :

  • pas de cancer primitif connu ou retrouvé ;
  • antécédent de cancer primitif très ancien ;
  • plusieurs antécédents de cancers différents ;
  • recherche d'une cible thérapeutique spécifique si elle ne peut être faite sur la lésion primitive.

En effet, le traitement est dépendant :

  • du type histologique (mélanome, adénocarcinome, tumeur endocrine, etc.) ;
  • du site primitif (adénocarcinomes métastatiques coliques ou pancréatiques, mammaires, etc.) ;
  • des éventuelles caractéristiques moléculaires de la tumeur.

L'étude anatomopathologique a donc pour but de :

  • préciser le type et sous-type histologique de cancer (mélanome, sarcome, carcinome : épidermoïde, adénocarcinome carcinome peu différencié, endocrine…) ;
  • en cas d'adénocarcinome, orienter vers certains primitifs en fonction de l'expression de certains marqueurs immunohistochimiques ;
  • rechercher des cibles thérapeutiques particulières.

N.B : de très nombreux marqueurs sont disponibles. Ils sont jamais tout à fait spécifiques, ni forcément très sensibles. Le choix des marqueurs et leur interprétation doit être fait en fonction des résultats des autres examens et de l'incidence thérapeutique éventuelle.

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