2 . 5  -  Résultats : le compte-rendu anatomopathologique

Les résultats de l’analyse anatomopathologique sont donnés sous la forme d’un compte-rendu écrit, dans lequel les lésions sont décrites, puis interprétées, avec le cas échéant une description des méthodes complémentaires utilisées, pour aboutir à une conclusion synthétique : diagnostic lésionnel ou hypothèses de diagnostic en fonction des renseignements fournis et des lésions observées. Chaque fois que cela est nécessaire (en particulier pour des tumeurs) des éléments de pronostic doivent être fournis. L’usage de terminologies et classifications nationales et internationales est recommandé. Le diagnostic morphologique doit toujours être confronté avec la clinique et, le cas échéant, la biologie et l’imagerie.

Le délai de réponse nécessaire, en raison des diverses contraintes techniques, est généralement de l’ordre de 48 heures au minimum. En cas de délai prolongé (examen en attente de techniques complémentaires ou demande d’avis auprès d’un expert), un compte-rendu provisoire peut être adressé, mais une décision thérapeutique ne peut s’appuyer que sur le compte-rendu définitif.

2 . 6  -  Déontologie et aspects législatifs

Le compte-rendu anatomocytopathologique est daté et signé par le médecin habilité qui a effectué l’examen et est adressé au médecin prescripteur de l’examen, éventuellement aux autres médecins en charge du patient. Le compte-rendu devient un élément du dossier médical du patient et est couvert par le secret médical. Les communications de comptes-rendus par télécopie ou par réseau informatique ne peuvent être utilisées que dans le cadre d’une procédure garantissant ce secret.

L’avis d’autres médecins anatomopathologistes peut être sollicité dans diverses circonstances : cas de diagnostic difficile, désaccord sur le diagnostic entre le pathologiste et le clinicien, avis d’un autre pathologiste sollicité à la demande du clinicien ou du patient. Cela nécessite l’envoi de lames, de blocs ou d’images numériques. Le pathologiste consulté rédige un compte-rendu écrit qui est adressé au pathologiste initial et est transmis au médecin en charge du patient.

Les résidus de pièces opératoires ou de prélèvements nécropsiques sont détruits après l’analyse anatomopathologique mais les blocs d’inclusion, les lames colorées et les comptes-rendus sont conservés par le laboratoire dans des archives : il s’agit d’une obligation légale. Après des années, il est donc toujours possible de réexaminer des lames ou de confectionner de nouvelles lames à partir du bloc d’inclusion tant que le matériel tissulaire n’est pas épuisé par les coupes successives.

2 . 7  -  Place de l'anatomopathologie dans la prise en charge pluridisciplinaire du patient

Des réunions de concertation pluridisciplinaire régulières organisées entre cliniciens et pathologistes permettent de confronter le diagnostic morphologique aux données cliniques, d’imagerie, ou de biologie moléculaire. Elles peuvent être formalisées au sein de réseaux cliniques ville hôpital, pour la prise en charge de pathologies ciblées, ou en cancérologie. Dans ce cadre, l’anatomopathologiste participe aux confrontations pluridisciplinaires avec les radiologues, chirurgiens et oncologues.

Seule une mise en commun des données permet d’assurer au patient un diagnostic fiable, une prise en charge de qualité (recherche de facteurs influençant le pronostic) et de proposer une stratégie thérapeutique.

2 . 8  -  Assurance qualité

La nécessité d’actualiser ses connaissances (formation continue) et la démarche d’assurance qualité s’imposent à tout médecin, au travers des articles 32 et 72 du Code de déontologie et de dispositions réglementaires. La recherche de la qualité et de la sécurité des résultats est une préoccupation constante de tout pathologiste. La bonne exécution des actes est une des conditions déterminantes de cette qualité.

Le recours aux bases de données informatisées facilite l’accès à l’information la plus pertinente. Une démarche institutionnelle d’assurance qualité en anatomie et cytologie pathologiques est structurée au sein de l’Association française d’assurance qualité en anatomie et cytologie pathologiques (AFAQAP).

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