1  -  Historique


Malgré des progrès isolés et significatifs depuis la Renaissance, la médecine restait au XVIIIe siècle en France ainsi que dans de nombreux autres pays européens, tributaire de croyances périmées et de systèmes sociaux peu propices au progrès des connaissances médicales. La médecine, jadis réservée aux clercs, continuait à être enseignée à l’université alors que la chirurgie en avait été écartée pendant des siècles par une faculté de médecine intransigeante.

En 1799, publication du Traité des membranes par Bichat.

Ce traité qui constitua l’ouvrage fondamental de l’anatomopathologie initia une nouvelle façon de voir l’anatomie. En effet, à côté d’une vision montrant des organes voisins les uns des autres, il proposait une conception de l’homme constitué d’enveloppes successives autour des différents organes. Ce modèle se révéla étonnamment utile et permit de prédire de façon satisfaisante l’évolution d’un certain nombre de maladies, telles que des pathologies couramment observées à l’époque, comme la tuberculose. On observait alors très fréquemment des lésions des séreuses pleurales, péritonéales et péricardiques.

En 1819, publication du Traité de l’auscultation médiate par Laennec.

Il s’agissait d’une auscultation au moyen d’un cylindre, précurseur du stéthoscope.

Ces nouvelles méthodes donnèrent des résultats objectifs et fiables pour l’examen des organes internes. Cet ouvrage consacré en principe à la présentation et à la promotion de ce nouvel outil diagnostique comportait une partie très importante dédiée à l’examen post-mortem et à la pathologie macroscopique des tissus. Le lien entre l’auscultation et la percussion d’une part et les autopsies d’autre part était très étroit. En effet, ces nouvelles méthodes d’examen ne trouvaient leur valeur que dans une corrélation étroite avec les autopsies. Tout ceci aboutit vers les années 1830 à la constitution d’un ensemble de connaissances qui se trouva alors brutalement confronté à un nouvel instrument : le microscope. L’histoire de l’anatomie pathologique est exposée au musée Dupuytren (Paris).

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