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Examen de la mémoire
Rappel
Selon le type d'enregistrement :
- Mémoire à court terme ou mémoire tampon ou mémoire de travail : correspond au stockage labile des données pendant une durée brève (15-20").
- Mémoire à long terme : stockage définitif des données dans un système à capacité illimitée pendant une durée illimitée.
Selon le type d'information à stocker :
- Mémoire verbale : stockage d'informations préférentiellement verbal, comme pour un texte, sous dominance hémisphérique gauche.
- Mémoire visuospatiale : stockage ou encodage préférentiellement non verbal comme pour un visage ou une forme, sous dominance hémisphérique droite.
Exploration de la mémoire
Examen préalable du niveau de vigilance, du langage, des autres.
Fonctions cognitives, des appareils sensoriels.
→ Interrogatoire
- latéralisation manuelle, niveau préalable d'études et professionnel, degré d'utilisation des facultés amnésiques ;
- les antécédents pathologiques : recherche surtout des pathologies neurologiques centrales (accident vasculaire cérébral, traumatismes) ou psychiatriques (dépression, anxiété), toxicomanies (alcool, drogues) ; faire la liste exhaustive de tous les médicaments actuels ou consommés dans la période des 3 mois ayant précédé l'installation des troubles amnésiques ;
- le mode d'installation et l'évolution des troubles amnésiques : on distinguera entre troubles transitoires ou permanents, d'installation aiguë, subaiguë ou progressive ;
- la nature des troubles de mémoire, leur caractère isolé ou non ; on distinguera les amnésies pures ou associées, les amnésies globales ou dissociées ;le niveau de plainte mnésique du patient en le comparant à ce que rapportent ses proches et au retentissement des troubles sur la vie quotidienne : une plainte mnésique absente ou faible contrastant avec une perte d'autonomie fait évoquer une pathologie organique. Au contraire, une plainte mnésique majeure contrastant avec une autonomie et un fonctionnement social préservés doit faire évoquer en premier lieu un trouble d'origine psycho-affective (anxiété, dépression).
- Évaluation de la mémoire des faits biographiques : la qualité des réponses que donne le patient sur son histoire personnelle, sur sa maladie est un excellent indice de fonctionnement de la mémoire rétrograde. Quand cela est possible, c'est une bonne habitude que d'interroger de façon détaillée un proche sur quelques événements du passé récent (une semaine), semi récent (un mois) et plus reculé (plusieurs années) dont le patient devrait normalement se souvenir. Lors de l'examen du patient, on dispose alors d'un matériel vérifiable d'évaluation de la mémoire biographique.
- Évaluation de la mémoire des faits récents : il faut apprécier l'orientation dans le temps et dans l'espace, le souvenir de faits publics ou personnels récents.
- La mémoire des connaissances didactiques et sémantiques : on évalue en questionnant le patient sur des faits de connaissance générale (histoire, géographie), en lui demandant de définir des mots ou des concepts. Les performances sont à interpréter en référence au niveau antérieur présumé du patient.
Tests de mémoire
Des épreuves de rappel différé sont utiles pour évaluer la rapidité de l'oubli : il suffit par exemple d'évaluer à intervalles réguliers (1', 5', 15' et 30') le nombre de mots retenus à partir d'une liste de 3 ou 5 mots.
Situation de rappel : on demande au patient de restituer des données (ex. retenir 3 mots citron, clé, ballon), soit sans indice de rappel (rappel libre, quel mots ?), soit avec l'aide d'indices catégoriels. (rappel indicé = c'est un fruit, lequel est-ce ?). On peut faire varier le délai du rappel : immédiat ou différé.
Situation de reconnaissance. Après avoir donné une consigne de stocker des données en mémoire, ou demandé au sujet de reconnaître ces données parmi d'autres informations sans rapport (distracteurs) (parmi ces 3 mots, lequel : citron, planche, chemise ?).
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