4 . 1 . 1  -  Macules rouges


L’érythème


Il s'agit d'une macule rouge qui disparaît complètement à la vitropression et qui correspond à une congestion des vaisseaux superficiels.

Figure 3 : Lésion érythémateuse étendue : « coup de soleil »
Source : Pr Benoit de Wazières
Figure 4 : Macules lors d’une fièvre boutonneuse
Source : Pr Benoit de Wazières

Trois grands types d’érythème maladie sont décrits :

→ Scarlatiniforme (ressemble à la scarlatine) : érythème rouge vif, en grands placards continus sans intervalles de peau saine.

Figure 5 : Erythème scarlatiniforme

→ Morbilliforme (ressemble à la rougeole) : érythème rouge étendu fait d’éléments de petite taille (≤ 1 cm de diamètre) avec intervalles de peau saine.

Figure 6 : Erythème morbilliforme

→ Roséoliforme (ressemble à la roséole syphilitique) : érythème fait de taches roses, mal délimitées avec de larges intervalles de peau saine.

Figure 7 : Erythème roséoliforme
Source : Pr Benoit de Wazières
Figure 8 : Erythème roséoliforme

Les érythèmes généralisés ne doivent pas être confondus avec les érythrodermies.

Les érythrodermies

L’érythrodermie est un syndrome grave qui associe un érythème confluant associé à une desquamation touchant l’ensemble des téguments (plus de 90 p. 100 de la surface corporelle) et d’évolution prolongée.
Des signes d’atteinte de l’état général sont habituellement associés.

Les étiologies sont multiples (psoriasis, lymphome cutané, eczéma, toxidermies).

Les macules vasculaires

Correspondent à une dilatation vasculaire anormale par sa taille et sa permanence, et/ou à un excès du nombre des capillaires dermiques. Elles disparaissent à la vitropression.

Il en existe deux grands exemples en pathologie :

→ La télangiectasie
: lésion acquise, rouge, non pulsatile, formant un trait fin, tortueux souvent en arborisation ou en réseau ; elle est le plus souvent localisée, en particulier au visage (couperose).

→ L’angiome-plan
: lésion congénitale, de taille variable, réalisant des plaques rouges-violacées à limites nettes, fixe tout au long de la vie.

Figure 10 : Télangiectasies de la langue dans une maladie de rendu Osler
Source : Pr Benoit de Wazières
Figure 11 : Angiome plan : macule s’effaçant a la pression
Source : Pr Benoit de Wazières

Le purpura

Le purpura est une tache rouge sombre qui ne s’efface pas à la vitropression.
Il correspond à une extravasation de globules rouges dans le derme.
Il siège préférentiellement aux régions déclives (extrémités inférieures, lombes) où l’hyperpression veineuse est maximale.
Lorsqu’il est dû à une anomalie de la coagulation du sang (habituellement un problème de plaquettes) il est alors non infiltré, donc non perceptible à la palpation.

Les purpuras palpables sont liés à une inflammation vasculaire (vascularite) : l’afflux de cellules inflammatoires occupe un certain volume qui explique le caractère palpable du purpura. On parle de « purpura vasculaire »

Différentes formes sémiologiques sont individualisées :

→ Purpura pétéchial
: petites taches d’un ou deux mm de diamètre (les pétéchies), souvent multiples.

Purpura en vibices : traînées linéaires, correspondant au déclenchement des lésions par une friction ou une striction cutanée (exemple : brassard tensionnel).

Purpura ecchymotique : placard de taille variable.

Purpura nécrotique : témoigne d’une atteinte profonde, traduisant une ischémie consécutive à une oblitération vasculaire (thrombose).

Figure 12 : Purpura : notez la fragilité cutanée avec suffusions hémorragiques spontanées
Source : Pr Benoit de Wazières
Figure 13 : Purpura nécrotique : vascularite cutanée
Source : Pr Benoit de Wazières
Figure 14 : Purpura ecchymotique du thorax et des membres (scorbut)
Source : Pr Benoit de Wazières
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