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Cycles parasitaires, épidémiologie
Le parasite suit dans un même ordre les étapes d’un cycle qui se développe dans un environnement géophysique et humain (socioculturel) adéquat. Cette chaîne épidémiologique est formée de maillons dont la connaissance oriente l’action thérapeutique ou prophylactique individuelle ou collective.
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Conditions déterminantes d’un cycle infestant
Le maintien d’une chaîne épidémiologique comporte :
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l’existence d’un réservoir de parasites (l’Homme malade, un réservoir animal ou tellurique) ;
- l’éventuelle présence d’un ou plusieurs hôtes intermédiaires ou vecteurs incontournables assurant la transformation et la pénétration du parasite chez l’Homme ;
- des conditions écologiques (climat, géophysique des sols, faune et flore) ;
- des conditions éthologiques (comportements, habitudes socioculturelles ou liées à la profession), économiques et politiques ;
- la réceptivité du sujet (génétique, âge, maladies associées, état immunitaire naturel ou acquis).
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Cycles évolutifs
Ils comprennent :
- des cycles directs :
- cycles courts, où le parasite est immédiatement infestant (amibes) ou auto-infestant (anguillules et oxyures) ;
- ou longs, où une maturation est nécessaire dans le milieu extérieur sous certaines conditions d’humidité et de chaleur et de composition des sols (ascaris, anguillules, ankylostomes) ;
- des cycles indirects : le parasite passe par un ou plusieurs hôtes intermédiaires ou vecteurs (transformateurs obligatoires de l’agent pathogène en une forme infectante) : moustiques (paludisme, filariose lymphatique), poissons (bothriocéphale), mollusques (douves et schistosomes), bœuf, porc (tænias)…
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Réservoir de parasites
L’Homme malade ou porteur sain de parasites peut assurer ce rôle, le malade devenant alors un risque pour la communauté. Parfois, le milieu extérieur, de nombreux animaux et végétaux peuvent jouer ce rôle de réservoir et assurer la survie et la transformation du parasite.
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Différents hôtes
Le parasite colonise de façon transitoire ou définitive plusieurs types d’hôtes :
- l’hôte définitif, qui héberge les formes adultes ou sexuées ;
- l’hôte intermédiaire, dans lequel les formes larvaires ou asexuées se transforment en forme infectante pour
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l’hôte définitif ; il existe deux types d’hôtes intermédiaires :
- l’hôte intermédiaire actif, arthropode vecteur au sens propre, assurant le transport « actif » entre le réservoir et le sujet réceptif (mouche, moustique…) ;
- l’hôte intermédiaire passif : soit, peu mobile, il assure la diffusion de la forme infectante dans son environnement habituellement aquatique (mollusques pour les schistosomoses), soit il est ingéré (cyclops, poissons). On peut en rapprocher certains végétaux « supports » de formes ayant déjà subi une maturation chez un autre hôte intermédiaire (mollusque puis cresson sauvage dans le cas de la distomatose).
La place de l’Homme dans les cycles parasitaires peut être habituelle (Taenia) ou accidentelle, prenant la place d’un animal — il s’agit alors d’une
impasse parasitaire vraie, cycle incomplet chez l’Homme (toxocarose), ou d’un cul-de-sac, le cycle parasitaire ne pouvant se poursuivre que si l’Homme est lui-même dévoré (trichinellose).
Les cycles parasitaires chez un seul hôte sont dits
monoxènes (Trichinella), et
hétéroxènes s’ils comportent plusieurs hôtes (douves).
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Modes d’infestation
Les formes infestantes libres dans la nature peuvent être contaminantes par voie orale (douves), transcutanée (schistosomes), aérienne (œufs d’oxyure, spores de champignon), sexuelle (Trichomonas vaginalis).
D’autres formes infestantes peuvent être transmises soit par un hôte intermédiaire passif par voie orale (cyclops et filaire de Médine, poissons et douves, viande de porc et Taenia et trichine), soit par un hôte intermédiaire actif par piqûres (filarioses, leishmanioses, maladie du sommeil — à l’exception du paludisme, dont le vecteur actif, le moustique, est l’hôte définitif), par les déjections du vecteur (punaises et maladie de Chagas).
La mère peut transmettre des parasites à son enfant par voie transplacentaire (toxoplasmose).
La transmission par transfusion sanguine est possible (paludisme, trypanosomoses…).
La greffe d’un organe parasité est une modalité rare mais possible de contamination (toxoplasmose, paludisme…).
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Péril fécal
Le péril fécal désigne un risque sanitaire de transmission d’un agent infectieux (viral, bactérien, parasitaire ou fongique) véhiculé par les déjections de personnes ou d’animaux malades ou asymptomatiques, selon un cycle orofécal, via des aliments, de l’eau ou un support inerte (objet) ou vivant (mouches, mains…).
La prévention de la transmission repose :
- sur le plan collectif :
- sur le développement de structures sanitaires (latrines) qui évitent la dissémination des matières fécales infectantes dans l’environnement ;
- et sur le traitement médicamenteux des sujets infectés ;
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sur le plan individuel sur la promotion de l’hygiène corporelle, en particulier le lavage des mains.
On distingue classiquement pour la transmission des agents infectieux :
- un mode de transmission indirect via l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés par des agents infectieux capables de résister dans le milieu extérieur ;
- un mode de transmission direct, d’un individu porteur à un individu sain, via les mains sales ou des contacts intimes ; l’agent infectieux dans ce cas n’est pas nécessairement très résistant dans le milieu extérieur.
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