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Les causes dentaires sont évidentes.
Les causes sinusiennes sont souvent évoquées. Les sinusites algiques sont le plus souvent les sinusites aigues qui suivent un « rhume » viral épidémique, comportent des signes d’accompagnement (rhinorrhée, obstruction nasales) et des signes généraux souvent modestes (fièvre à 38° à 38°5). La topographie des douleurs dépend du sinus en cause : jugale avec irradiation dentaire pour les sinusites maxillaires, frontales pour les sinusites frontales, du vertex ou rétro-orbitaires pour les sinusites sphénoïdales, péri-orbitaires pour les sinusites ethmoïdales. La position penchée en avant accentue les douleurs qui sont classiquement mais inconstamment plus intenses le matin que le soir. La pression de l’os maxillaire ou frontal en regard de la douleur majore cette dernière. Le traitement antibiotique est rapidement efficace, en règle, sur la douleur et les signes associés.
Les sinusites chroniques sont le plus souvent non pourvoyeuses de douleurs ou de simples"pesanteurs". Toutefois certaines sinusites chroniques frontales ou sphénoïdales peuvent être extrêmement algiques, de sorte qu’une douleur chronique doit justifier un scanner sinusien. Par contre, certaines images de simple épaississement muqueux localisé ou de kystes muqueux ne devront pas être considérées à l’origine de céphalées et cela peut être difficile à expliquer au patient qui peut être désorienté par la conclusion du radiologue décrivant quelques anomalies sinusiennes et la conclusion de l’ORL que ne considère pas que de telles images limités doivent être prises en compte.
Les cancers naso-sinusiens peuvent être pourvoyeurs de douleurs surtout s’il existe un envahissement osseux de l’étage moyen ou antérieur, ou une extension orbitaire. Il existe généralement d’autres symptômes, rhinorrhée purulente et obstruction nasale et épistaxis, qui ont tendance à augmenter progressivement et sont unilatéraux. L’endoscopie et le scanner permettront le diagnostic.
Un message important de ce sous-chapitre est que toute douleur chronique, et à fortiori s’il existe des signes rhinologiques d’accompagnement, une notion d’unilatéralité de la douleur et des symptômes associés doit justifier une endoscopie nasale et un scanner sinusien.
Les causes oculaires sont de présentation souvent évocatrices lorsque le patient se plaint de douleurs localisées à l’œil lui-même et s’il existe des anomalies ophtalmologiques associées (chémosis, epiphora…). Le diagnostic sera fait par l’ophtalmologiste après un examen spécialisé : glaucome aigu, dacryocystite, kérato-conjonctivite. Par contre, il existe des douleurs moins violentes, de localisation fronto-glabellaire, entraînées par des troubles de l'accomodation (hypermétropie) ou de la convergence (hétérophorie) qui sont souvent sous-diagnostiquées.
Les causes auriculaires. Les otalgies peuvent être liées à une otite aigue, moyenne ou externe, dont le diagnostic est fait à l’otoscopie. Lorsque l’examen otologique est normal, il faut penser à des douleurs projetées d’origine bucco-pharyngée (douleurs dentaires provenant des molaires, douleurs d’angines, et attention +++ aux otalgies projetées des cancers des voies aéro-digestives supérieures) ; l’examen pharyngo-laryngé et la palpation des aires ganglionnaires cervicales est donc indispensable. Enfin, nombre d’otalgies à examen otologique et des voies aéro-digestives supérieures normaux sont liées à une douleur de l’articulation temporo-mandibulaire (recherche d’un ressaut, d’un craquement, d’une subluxation, d’une douleur à la palpation, d’un trouble de l’articulé dentaire)
D’autres douleurs latérales doivent être signalées :