1 . 3  -  Examens complémentaires


Le diagnostic de cataracte est clinique et ne requiert aucun examen complémentaire. Certains examens complémentaires sont cependant nécessaires dans certains cas :

L’échographie en mode B peut s’avérer utile en cas de cataracte dense avec fond d’œil inaccessible, pour éliminer un décollement de la rétine ou une tumeur intraoculaire.

En cas de décision chirurgicale, il faut choisir un cristallin artificiel (implant).

la puissance sphérique de l’implant est calculée. Le cristallin a une puissance réfractive de 20 dioptries environ. Il va être remplacé par un implant adapté à l’œil de chaque patient. Pour cela il faut mesurer :

  • la kératométrie, soit la puissance réfractive de la cornée ;
  • la longueur axiale de l’œil par échographie en mode A.

Ces données permettent de calculer la puissance sphérique de l’implant.  Pour les implants toriques, qui corrigent l’astigmatisme, un calcul supplémentaire doit être effectué pour déterminer la puissance cylindrique.

L’information du patient est primordiale, il doit être prévenu des modalités opératoires, des résultats fonctionnels attendus et des complications potentielles.

Une consultation préanesthésique est programmée dans le mois qui précède, de même qu’un bilan préopératoire.

1 . 4  -  Diagnostic étiologique


1. Cataracte liée à l’âge

C’est la plus fréquente. Elle est le plus souvent bilatérale, et globalement symétrique.

2. Cataractes traumatiques

Elles sont :

  • soit contusives : une contusion violente à globe fermé même ancienne doit être recherchée. La cataracte est souvent de type sous-capsulaire postérieure (aspect en rosace). Une cataracte contusive peut se développer dans les heures qui suivent, ou au contraire plusieurs années après.
  • soit liées à un traumatisme perforant : même si le contexte est le plus souvent évocateur, certains traumatismes peuvent passer inaperçus en particulier chez l’enfant et il faut rechercher un corps étranger intraoculaire (radiographies de l’orbite).
Figure 7 : Cataracte congénitale, héréditaire

3. Cataractes secondaires à des maladies ophtalmologiques

Les pathologies concernées sont les suivantes :

  • uvéites chroniques (en particulier les uvéites postérieures qui nécessitent une corticothérapie prolongée, plus de 3 mois) : penser à la responsabilité de la maladie inflammatoire, mais aussi au traitement par corticoïdes ;
  • myopie forte ;
  • rétinopathies pigmentaires ;
  • antécédents de chirurgie oculaire (décollement de la rétine, vitrectomie).

4. Cataractes secondaires métaboliques

Les troubles métaboliques concernés sont :

  • le diabète ;
  • l’hypoparathyroïdie.

5. Cataractes secondaires iatrogènes

Peuvent être mis en cause :

  • les corticoïdes locaux ou généraux au long cours (forme sous-capsulaire postérieure) ;
  • la radiothérapie orbitaire (mélanome choroïdien, tumeur de l’orbite).

6. Cataractes secondaires à des maladies génétiques

Il peut s’agir :

  • de dystrophie myotonique de Steinert ;
  • de trisomie 21.

7. Cataractes congénitales

Elles peuvent être :

  • secondaires à une embryopathie, notamment la rubéole congénitale;
  • héréditaires (figure 7).
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