Les déficits visuels du jeune enfant peuvent être séparés en :
On estime à 15 à 20 % le nombre des enfants de moins de 6 ans atteints d’une anomalie visuelle (environ 1 enfant sur 6) , soit 135.000 enfants par tranche d’âge en France, ce qui représente 800.000 enfants qui devraient être suivis par un ophtalmologiste.
S’ils ne sont pas dépistés et traités à temps, certaines amétropies et le strabisme peuvent être à l’origine d’une amblyopie , diminution le plus souvent uni- mais parfois bilatérale de l’acuité visuelle. Cette amblyopie ou perte visuelle développée par l’enfant est réeducable dans les premières années de vie puis définitive classiquement après l’âge de 6 ans (de façon schématique). Ceci souligne le fait qu’il est essentiel de dépister les anomalies visuelles le plus précocement.
Quatre pour cent des enfants présentent un strabisme. La moitié d’entre eux risquent de développer une amblyopie s’ils ne sont pas traités rapidement.
Un enfant sur mille (environ 4000 enfants) est amblyope bilatéral et mérite une prise en charge très spécifique.
Le dépistage des troubles visuels chez l’enfant est donc un problème de santé publique.
Seul le dépistage systématique et la coopération intensive des parents, du pédiatre, de l’ophtalmologiste et de l’orthoptiste permettront de déceler le trouble visuel, de le prendre en charge, de le traiter et d’assurer le suivi de ces enfants au cours des premières années de vie, période essentielle pour le développement des fonctions visuelles.
En effet, les acquisitions visuelles sont essentielles avant l’âge de 3 ans et le développement de la fonction visuelle se fait dans les premiers mois et les premières années de vie.