1  -  Généralités


Le strabisme de l'enfant est fréquent et, peut ,en l'absence de dépistage précoce et de traitement, aboutir à une amblyopie irréversible.

La fusion est l’élément clef du strabisme : c’est le réflexe psycho-optique qui intègre des informations séparées des deux yeux et parfois disparates en une seule image de l’environnement.

Le but de nos examens est de déterminer le niveau de coopération sensorielle binoculaire , classiquement répartie en trois stades : perception simultanée des images , fusion (amplitude de vergence fusionnelle) et stéréoscopie

Dans un strabisme , l’image d’un objet tombe sur deux points non correspondants des  rétines : la correspondance rétinienne anormale se développe.

Pour avoir une vision binoculaire normale, les yeux doivent avoir un bon développement visuel avec isoacuité, être alignés , avoir une même direction visuelle principale , et focaliser sur le même objet en même temps.

Pour maintenir l’alignement , les muscles oculomoteurs (six par œil) doivent fonctionner de manière coordonnée, le centre de cette coordination étant cérébral.

Dans le strabisme chaque œil regarde à un endroit différent : de ce fait chaque œil envoie au cerveau une image différente , et celui ci réagira de manière différente selon les individus :

  • rarement la patient verra deux objets différents au même endroit : c’est le phénomène de confusion
  • plus souvent, en cas de strabisme aigu, le patient voit double :l’image fixée par l’œil fixant apparaît normale et celle donnée par l’œil dévié trouble.
  • enfin dans les strabismes anciens , l’image trouble donnée par l’œil devié est ignorée ou supprimée par le cerveau et le patient voit simple, un seul objet.

Dans tous ces cas le patient aura une perception réduite de la profondeur.
Si la vision de l’œil dévié reste basse, on parle d’amblyopie, ce lorsque la suppression se fait à un âge précoce, la suppression de l’image trouble, constante et prolongée, se répercutant sur le cortex cérébral.

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