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L'amalgame ne présente aucune adhérence aux tissus dentaires du fait de la tension superficielle élevée du mercure qui entraîne une mauvaise mouillabilité. Une légère expansion est souhaitée pour l'étanchéité du matériau, mais si elle est trop forte, il y a risque de fracture.
La plupart des amalgames modernes montrent une nette contraction après trituration mécanique.
Quand l'alliage et le mercure sont mélangés, la contraction résulte de la dissolution des particules et de la croissance de la phase γ
1. Le calcul démontre que le volume final de γ
1 est moindre que le volume initial de l’argent dissout et du mercure liquide. La contraction continue tant que la phase γ
1 augmente. Au fur et à mesure de la croissance, les cristaux de γ
1 empiètent les uns sur les autres, d'où des pressions qui s'opposent à la contraction.
Si le mercure est suffisant, une expansion se passe durant l'empiètement. Si le mercure est insuffisant, une contraction est constatée.
Or, les amalgames modernes présentent un rapport Hg/alliage bas. Des pressions de condensation élevées accentuent également la contraction.
Si un amalgame à basse ou à haute teneur en cuivre contenant du zinc est contaminé par l'humidité durant la condensation, une large expansion peut avoir lieu (un amalgame non zinc contient moins de 0,01% de zinc). Cette expansion débute au 4ème-5ème jour et peut durer plusieurs mois. Cette expansion retardée est en partie responsable des fractures constatées à long terme sur les obturations volumineuses. L’utilisation de la digue est primordiale pour limiter cet effet.
Le coefficient de dilatation thermique de l'amalgame est de 22 à 28 10-6/°C. Celui de la dentine est de 8,3 et celui de l’émail de 11,4.
La conductivité de l'amalgame (0,023 J/s/cm2) est 13 fois plus faible que celle de l'or et 20 fois plus importante que celle d'une résine composite et 37 fois supérieure à celle de la dentine. Cette conductivité élevée amplifie le facteur dilatation thermique.
L'amalgame est un alliage métallique qui présente une hétérogénéité de composition et de structure. La salive représente un milieu électrolytique oxygéné et chloruré qui permet le transfert d'électrons inhérent à la réaction électrochimique ce qui conduit à l'oxydation de l'alliage en fonction de son potentiel de surface.
Parmi tous les alliages étudiés dans le milieu buccal, les amalgames sont les plus corrodables.
Les phénomènes d’aération différentielle (différence de potentiel entre zone aérée et non aérée) amplifient la corrosion.
Les couplages galvaniques peuvent provenir d'associations entre amalgame et or mais également entre amalgame conventionnel et HCSC ou encore entre amalgames d'âges différents caractérisés par des potentiels de repos différents.
Le rapport de surface est important. Une surface cathodique (ex : or) importante associée à une surface anodique (ex : amalgame) faible entraîne une corrosion plus rapide et plus intense de l'anode.
Les phénomènes de micropiles existent également entre les différentes phases d’un même amalgame.
Pour un amalgame traditionnel on observe un courant d'oxydation important proche du mA/cm2. Pour un HCSC l'intensité du courant de corrosion est 35 fois plus faible.
La phase γ
2 a le potentiel le plus bas, c'est la phase la plus attaquée par piqûre, γ est peu ou pas attaqué, γ
1 est la plus noble. Le traitement de surface a une influence importante sur le comportement à la corrosion, le polissage réduit nettement l'attaque par corrosion.
Le Zn peut être un générateur de corrosion important en présence d'humidité et aboutit à une expansion retardée.
Négatives. La corrosion favorise une détérioration marginale de la restauration.
Les ions métalliques libérés peuvent colorer la dentine et provoquer des tatouages gingivaux.
Le mercure libéré va passer dans l’organisme, mais le phénomène est réduit par la recombinaison du mercure libre avec les particules d’alliage non réagies.
Positives. Les débris de corrosion vont partiellement combler l’interface.
Les ions métalliques libérés vont se recombiner sous forme d’oxydes (particulièrement de cuivre) qui ont une action bactéricide et bactériostatique.
Sur le plan des propriétés physico-chimiques, le choix du type d’amalgame est un facteur important, mais la manipulation clinique demeure le facteur essentiel pour des résultats cliniques à long terme.