3  -  Repères cliniques

  • Evaluation des apports calciques alimentaires quotidiens à l’aide du questionnaire fréquentiel de Fardellone (disponible sur le site du GRIO : GRIO) ; comparaison aux apports recommandés (tableau 1) et en cas d’apports calciques alimentaires faibles, conseiller l’augmentation de la consommation des produits riches en calcium (tableau 2). Si cela est impossible, un supplément médicamenteux de calcium pourra être prescrit.
  • En France, les apports en laitages représentent 60 à 80% des apports calciques alimentaires (les produits laitiers « allégés » en graisse contiennent autant de calcium que les produits « entiers »). Toutefois, le calcul des apports calciques alimentaires à partir des seuls apports en laitages est peu précis, ce qui justifie l’utilisation du questionnaire alimentaire fréquentiel de Fardellone qui tient compte de tous les types d’aliments, ainsi que des apports calciques provenant des eaux de boisson. En effet, certaines eaux de boisson sont très riches en calcium. Les eaux de Contrexeville, Hépar, Courmayeur et Talliance contiennent plus de 500 mg/l de calcium. L’absorption digestive du calcium apporté par ces eaux est comparable à l’absorption digestive à partir des laitages.
  • Vérification de la normalité du taux sérique de vitamine D (taux de 25 hydroxyvitamine D > 30 ng/ml ou 75 nmol/l) dans les situations cliniques à risque (non-exposition solaire ou forte pigmentation cutanée avec alimentation pauvre en calcium ... ; pathologie dermatologique étendue ; anticonvulsivants ; corticothérapie au long cours ; stéatorrhée ; insuffisance hépatique), ou supplémentation systématique en vitamine D (personne âgée en institution …). Les apports quotidiens en vitamine D doivent être d’au moins 800 UI/j. La vitamine D3 (cholécalciférol) est plus efficace que la vitamine D2 (ergocalciférol) pour normaliser le taux sérique de vitamine D.
  • Le schéma idéal de la supplémentation en vitamine D, apports quotidiens ou à intervalle régulier (charge bi-annuelle), n’est pas aujourd’hui déterminé.
  • La supplémentation médicamenteuse en calcium peut être à l’origine de troubles digestifs concourant, avec la lassitude liée à la prise continue du traitement, à une mauvaise adhésion au traitement. Il convient donc de vérifier régulièrement auprès du patient la persistance et la bonne observance au traitement.
  • Une supplémentation en calcium et vitamine D ne peut être considérée comme le seul traitement de l'ostéoporose. Par contre, la correction d'une carence d'apport en calcium et en vitamine D est nécessaire pour obtenir l'efficacité maximale du traitement de l'ostéoporose
Tableau 1 : Apports nutritionnels calciques conseillés selon l’âge (en mg/j)
   Enfants de 1 à 3 ans    500
   Enfants de 4 à 6 ans   700
   Enfants de 7 à 9 ans   900
   Adolescent(e)s de 10 à 18 ans   1200  
   Adultes (femmes et hommes)   900
   Femmes de plus de 55 ans et
   Hommes de plus de 65 ans
   1200
  Femmes enceintes et allaitantes  
   1200
(source : AFSSA-CNERNA-CNRS, 2001)
Tableau 2 : Teneur en calcium de certains aliments (mg)
   1 yaourt   160
   Fromage blanc (100g)    120
   Emmental (30g)    350
   Fromage à pâte molle (30g)    150
   Lait (1 litre)    1200  
   Epinard (150g)    160
   Haricots verts (150g)    60
   1 orange    50
   Pomme de terre (portion moyenne)    20
   Poisson ou viande (120g)    15
   Pâte ou semoule (portion moyenne)  
    10
3/3