1  -  De 0 à 5 mois


De 0 à 5 mois le lait est l’aliment essentiel et unique du bébé. Il suffit à couvrir ses besoins
Comme tout mammifère l’enfant a besoin de lait, de préférence du lait de sa mère. L’allaitement au sein est l’idéal, c’est la référence qui apporte tout ce dont l’enfant a besoin sur le plan nutritionnel. C’est en plus un élément de protection qui renforce le lien mère enfant.

A défaut, on donne une préparation lactée pour nourrisson encore souvent connue sous le nom de lait 1er âge. Les caractéristiques de ces laits destinés à couvrir les besoins sont fixés dans les Arrêtés relatifs aux aliments diététiques et de régime de l’enfance dont la définition est la suivante :
« denrées alimentaires destinées à l’alimentation particulière des nourrissons pendant les 4 à 6 premiers mois de leur vie et répondant à elles seules aux besoins nutritionnels de cette catégorie de personnes ». Ceci représente un apport calorique de 60-75 kcal/100 ml et la composition de ces aliments est la suivante :

Composition pour 100 kcal
Protéines de lait de vache (LV) non modifiées : 2.25 à 3 g ; de LV modifiées (Cas/LS) : 1,8 à 3 g ; de Soja : 2.25 à 3 g



Allégations autorisées


Faible teneur en sodium: < 39 mg/100 kcal ; Sans saccharose: Absence ; Lactose uniquement: 100% / Sans lactose: 0% ; Enrichi en fer

Il n’est pas facile de définir le besoin individuel qui est bien sûr variable d’un enfant à l’autre.

La formule usuelle pour calculer la quantité de lait en ml à apporter en théorie à un nourrisson les premiers mois pour couvrir ses besoins nutritionnels correspond au poids du bébé/10 + 200 ml/24 h. Il s’agit de données théoriques car les besoins sont variables d’un individu à l’autre et il ne faut jamais forcer un bébé bien portant à finir ses rations s’il semble rassasié. Ce sont les courbes de croissance pour le poids et la taille qui donnent la réponse au fait que l’enfant s’alimente suffisamment dans cette période de croissance très rapide.
Les trois premières années de vie constituent la phase de croissance la plus importante chez l'homme : l'enfant multiplie son poids par 4, sa taille par 2 et son périmètre crânien augmente de 50 %. Le cerveau grossit de 300 à 1000 g entre 0 et 3 ans, il arrive à maturation à 3 ans, d'où l'importance de ne pas faire d'erreurs pendant cette phase de développement psychomoteur, métabolique et physique de l'enfant.
Les besoins énergétiques quotidiens varient peu les 36 premiers mois (90 à 100 kcal /kg) car l’énergie dépensée croit quand décroît l’énergie stockée.
En effet, les besoins de croissance diminuent après les premiers mois alors que ses besoins énergétiques pour l’activité augmentent en réponse à l’augmentation des dépenses physiques.

La diversification est une étape ultérieure à partir du 6 ou 7ème mois. C ‘est une phase d’adaptation à la maturation physiologique et qui permet, sous l’influence de facteurs environnementaux et socioculturels, d’arriver progressivement à une alimentation diversifiée.Les objectifs sont de couvrir les besoins de l’enfant jusqu’à 3 ans, d’utiliser les nouvelles capacités de l’organisme (digestives, immunes, neurosensorielles) et de découvrir et  utiliser les ressources alimentaires diversifiées de l’adulte ainsi que la biodisponibilité des aliments.

On dispose, pour nourrir un enfant, de très nombreuses préparations. Pour le nourrisson normal, nous avons les préparations anciennement appelées 1er âge, puis les préparations de suite anciennement appelées lait 2ème âge et enfin les préparations de croissance (ou 3ème âge) ainsi que des laits modifiés (épaissis ou hypoallergéniques, enrichis en pré ou pro biotiques, …) qui se veulent facilitant pour la digestion.
Lorsqu’on lit l’étiquette d’une boîte de lait ,on doit s’intéresser à la composition en chacun des apports destinés à couvrir les besoins essentiels : énergie (glucides et lipides ), eau, acides aminés (protéines), oligoéléments, vitamines, minéraux.
Le choix de la source protidique conditionne la couverture des besoins en acides aminés d’où la notion de valeur des protéines : valeur biologique dite nutritionnelle ou rapport entre l’azote retenu et l’azote absorbé (retenu = absorbé - urinaire)(Azote absorbé = ingéré - fécal) et indice chimique de la protéine ou teneur en Acides aminés Essentiels (AaE) limitants comparée à celle de la protéine de référence. Les AaE peuvent être apportés par des sources ayant des indices chimiques complémentaires.
Pour les enfants prématurés ou de très petit poids de naissance, on dispose de laits couvrant leur besoins spécifiques, en particulier :
- Protéines non hydrolysées : 2 g/l (besoins + élevés (vitesse de croissance)).
- Glucides: 40 à 70 % // Lactose. 30 à 60 % DM .//Lipides: 5 à 40 % de TCM //AGE et DHA 10-15 mg /l .//Vitamines: Plus de E et de K.//Electrolytes: un peu plus de Na (< 35 mg/100ml).

Enfin, pour les enfants « malades », il existe des préparations adaptées (préparation épaissie, préparation sans lactose, hydrolysat de protéines ou mélange d’acides aminés).

La diversification alimentaire passe par des étapes de substitution progressive à certains composés du lait en introduisant des sucres à digestion lente, des fibres et des protéines différentes de la protéine du lait, en particulier le gluten, la plupart de ces éléments sont introduits avec les céréales et le pain bien sûr.

La deuxième catégorie d’aliments à introduire est ceux riches en fibres (dans les fruits et légumes). Ces fibres sont de différents types, plus ou moins digestes, responsables de fermentation mais aussi de modification du transit puisqu’elles augmentent volume et viscosité des selles, facilitant éventuellement également la régulation des repas. L’intérêt des fibres est d’apporter également de l’eau, des minéraux, des vitamines à condition que l’on respecte certaines façons de les cuisiner.

Les fibres ont pour intérêt également de réguler la réponse glycémique, donc la faim, et de limiter l’absorption de cholestérol, mais elles peuvent limiter l’absorption du calcium, du fer, voire de certaines vitamines. On admet qu’il faut apporter en moyenne 5g de fibres de base + 1g par année d’âge. Par exemple à 7 ans on apportera 5 + 7, c’est-à-dire 12g de fibres.

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