2  -  Physiopathologie : comment le micro-organisme parvient-il jusqu’au parenchyme pulmonaire ?


Le mode d'acquisition varie suivant le pathogène impliqué.

Les voies de pénétration sont aériennes, rarement hématogène.

La plupart des infections résultent de l'aspiration d'organismes résidant dans les sécrétions nasopharyngées. L'infection peut également provenir de l'inhalation de particules contaminées provenant d'autres patients (infections virales), d'animaux (psittacose), de l'environnement (légionellose). Ces particules aériennes se déposent ensuite au niveau des bronchioles respiratoires ou des alvéoles. Elles peuvent ensuite être transportés par les canaux lymphatiques vers les ganglions lymphatiques régionaux et par la circulation sanguine vers des sites plus éloignés.

Les facteurs favorisant le développement d'une infection sont:

  • altération du « l’escalator muco-cilié » qui est un mécanisme de défense essentiel de l’arbre respiratoire permettant un drainage trachéo-bronchique permanent de particules inhalées. Celui-ci peut être notamment altéré par:
    • des facteurs environnementaux : tabagisme, pollution, par exemple.
    • des agents infectieux : la grippe favorise la surinfection bactérienne.
  • pathologies acquises ou congénital de l’arbre respiratoire : BPCO, mucoviscidose, cancers, par exemple.
  • inhalation de salive ou de liquide gastrique (lors de comas, sondes gastriques, problèmes ORL, troubles neurologiques) entraînant une pneumopathie d’inhalation ou pneumopathie de déglutition.
  • intubation : inhibition de la toux (perte de l’effet mécanique de drainage des sécrétions trachéales)
  • immunodépression: VIH, cancers, personnes âgées, greffés, éthylisme, diabète sucré.


Figure 1 : Inhalation de particules contaminées
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