• Pré-requis et Objectifs
• Cours
  • Contenu
    • 1 - Organisation de la santé au travail
      • 1.1 - Champ d'application
      • 1.2 - Choix du service
        • 1 . 2 . 1 - Le service médical d'entreprise
        • 1 . 2 . 2 - Le service médical inter entreprises
      • 1.3 - Multidisciplinarité
    • 2 - Nouvelles contraintes organisationnelles du travail
      • 2.1 - Contraintes psychologiques au travail
        • 2 . 1 . 1 - Définitions
        • 2 . 1 . 2 - Effet sur la santé des contraintes psychologiques au travail
      • 2.2 - Travail posté
        • 2 . 2 . 1 - Organisation du travail posté
        • 2 . 2 . 2 - Effets délétères du travail posté
    • 3 - Actions du médecin du travail
      • 3.1 - Introduction
      • 3.2 - Activité
      • 3.3 - Moyens
      • 3.4 - Les visites médicales
      • 3.5 - Résultats et comptes-rendus des actions
    • 4 - Liaisons du médecin du travail
      • 4.1 - Introduction
      • 4.2 - Liaisons médicales
        • 4 . 2 . 1 - Médecin traitant
        • 4 . 2 . 2 - Infirmière et personnel auxiliaire
        • 4 . 2 . 3 - Consultation de pathologie professionnelle
        • 4 . 2 . 4 - Médecin conseil de sécurité sociale
        • 4 . 2 . 5 - Médecin inspecteur régional du travail et de la main d'œuvre
      • 4.3 - Liaisons dans l'entreprise
        • 4 . 3 . 1 - Direction
        • 4 . 3 . 2 - Salariés
        • 4 . 3 . 3 - Direction des ressources humaines
        • 4 . 3 . 4 - CHSCT et les représentants du personnel
        • 4 . 3 . 5 - Service d'hygiène et sécurité
        • 4 . 3 . 6 - Services de production (Chefs de service et d'atelier, encadrement)
        • 4 . 3 . 7 - Services sociaux de l'entreprise
        • 4 . 3 . 8 - Fournisseurs
      • 4.4 - Liaisons techniques
      • 4.5 - Liaisons avec les structures de reclassement : COTOREP
      • 4.6 - Liaison avec les laboratoires de recherche et d'information
    • 5 - Risques spécifiques et prévention liés à l’exposition aux solvants
      • 5.1 - Propriétés générales des solvants
      • 5.2 - Utilisation et sources d’exposition
      • 5.3 - Métabolisme
      • 5.4 - Signes cliniques d’intoxication
        • 5 . 4 . 1 - Toxicité commune à tous les solvants (gravité des symptômes variables selon les produits)
        • 5 . 4 . 2 - Toxicité spécifique de certains solvants
      • 5.5 - Prévention - Réparation
        • 5 . 5 . 1 - Règles générales de prévention
        • 5 . 5 . 2 - Règles spécifiques d’utilisation des solvants : à partir de la connaissance de la composition des produits manipulés (fiches de données de sécurité) et des conditions d’utilisation des produits
        • 5 . 5 . 3 - Mesurage des expositions professionnelles
        • 5 . 5 . 4 - Déclaration de Maladie Professionnelle en cas d’intoxication
    • 6 - Risques spécifiques et prévention liés à l’exposition au plomb
      • 6.1 - Généralités
      • 6.2 - Sources d’exposition
      • 6.3 - Métabolisme
      • 6.4 - Signes cliniques d’intoxication (saturnisme)
      • 6.5 - Diagnostic étiologique
      • 6.6 - Traitement des intoxications
    • 7 - Risques spécifiques et prévention liés à l'exposition au bruit
      • 7.1 - Définition
      • 7.2 - Conséquences auditives de l'exposition au bruit
      • 7.3 - Facteurs favorisant la survenue d'une surdité
      • 7.4 - Clinique
      • 7.5 - Autres effets de l'exposition au bruit
      • 7.6 - Prévention
        • 7 . 6 . 1 - Aspects techniques
        • 7 . 6 . 2 - Aspects médicaux
    • 8 - Règles générales de prévention technique et médicale des risques chimiques et physiques
      • 8.1 - Introduction
      • 8.2 - La démarche d'évaluation des risques sanitaires (ERS)
      • 8.3 - Les actions techniques de limitation des expositions
      • 8.4 - La surveillance médicale des salariés exposés au cours de la visite médicale d'embauche puis périodique, à la recherche d'une pathologie liée aux solvants, plomb, bruit, ou vibrations
      • 8.5 - Les actions de formation et d'information du médecin du travail en tant que conseiller du chef d'entreprise et des salariés, sur :
    • 9 - Les grandes causes de pathologies professionnelles
      • 9.1 - Introduction
      • 9.2 - Les pathologies les plus fréquentes
    • 10 - L'interrogatoire professionnel
    • 11 - Aptitude
      • 11.1 - Objectif
      • 11.2 - Circonstances de détermination de l’aptitude
      • 11.3 - Avis d’aptitude restrictive
      • 11.4 - Conséquences d’une restriction d’aptitude
    • 12 - Reclassement professionnel
      • 12.1 - Introduction
      • 12.2 - Reclassement professionnel dans l'entreprise
      • 12.3 - Reclassement hors de l'entreprise
      • 12.4 - Des mesures d'aide au reclassement sont prévues
    • 13 - Suivi post professionnel
      • 13.1 - Champs d’application
      • 13.2 - Modalité de réalisation
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  • Version PDF
• Evaluations
• Annexes
• Votre Avis
• Ressources Enseignants

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7  -  Risques spécifiques et prévention liés à l'exposition au bruit

L'exposition chronique à des bruits intenses est à l'origine d'une surdité de perception. L'évolution des signes subjectifs et de l'audiogramme se fait en 4 stades depuis la fatigue auditive jusqu'à la surdité irréversible. La réglementation actuelle prévoit des valeurs limites d'exposition professionnelle au bruit en milieu professionnel. La prévention repose sur des mesures techniques de réduction des émissions sonores. La surdité professionnelle est prise en charge en maladie professionnelle.

7 . 1  -  Définition

Le bruit est dû à un ébranlement élastique de l'air par une source en vibration, caractérisé par son intensité, sa fréquence, son rythme et sa durée. L'intensité se mesure en décibels (dB), unité sans dimension, d'échelle logarithmique (une augmentation de 3 dB correspond à un doublement d'intensité).

7 . 2  -  Conséquences auditives de l'exposition au bruit

L'exposition chronique à des bruits intenses est à l'origine d'une surdité de perception (oreille interne), bilatérale et habituellement symétrique , débutant et prédominant sur les fréquences aiguës (4000 Hz).

L'exposition professionnelle s'ajoute aux bruits extra-professionnels (bricolage, baladeurs, concerts, activité de tir…).

L'exposition aiguë à des bruits intenses peut être responsable d'une lésion tympanique par effet de blast.

7 . 3  -  Facteurs favorisant la survenue d'une surdité

La nocivité du bruit est en rapport avec la durée d'exposition (relation dose effet), la fréquence (sons aigus plus nocifs), l'intensité, le rythme (bruits impulsionnels, intermittents) mais aussi avec l'environnement de travail.

A cela il faut ajouter la susceptibilité individuelle liée à l'âge et aux antécédents otologiques.

Le seuil admis de nocivité est de 80 dB sur une durée de 8 heures par jour.

7 . 4  -  Clinique

Interrogatoire médical et professionnel orienté en essayant d'évaluer le type d'exposition.
L'examen clinique comprendra une otoscopie, un test de Weber et de Rinne afin de préciser le type de surdité.
Cet examen est complété par une audiométrie tonale et vocale (évaluation du handicap social), voire d'une impédancemétrie et de potentiels évoqués auditifs.

Les signes subjectifs et l'audiogramme évoluent en 4 stades :

• Fatigue auditive réversible
• Phase de latence avec scotome à 4000 Hz sur l'audiogramme
• Extension progressive aux fréquences plus aiguës puis à celle de la conversation (500 à 200 Hz) avec gêne sociale
• Surdité installée irréversible

Le diagnostic positif de surdité professionnelle repose sur un faisceau d'arguments :

• Exposition professionnelle au bruit
• Surdité de perception, classiquement bilatérale et symétrique
• Pas d'aggravation après cessation d'exposition
• Diagnostics différentiels éliminés

7 . 5  -  Autres effets de l'exposition au bruit

Le bruit est également responsable d'effets extra-auditifs tels que des troubles du sommeil, de la concentration et peut-être d'une hypertension artérielle.

7 . 6  -  Prévention

La réglementation actuelle impose une limitation de l'exposition au bruit à un niveau de 80 décibels en moyenne sur une journée de 8 heures et à des pics sonores n'excédant pas 135 dB.

Mais le confort de travail doit imposer des valeurs beaucoup plus basses.

7 . 6 . 1  -  Aspects techniques

•  Evaluation des expositions

Les mesures d'ambiance sonore sont réalisées en continu, sur échantillons aléatoires ou sur des échantillons choisis par les opérateurs. Elles permettent d'identifier les pics sonores mais aussi l'exposition moyenne sur 8 heures de travail par intégration des données.

• Prévention technique collective
  • Réduction des niveaux sonores à la source (phase de conception des machines : amortissement des chocs, vibrations.
  • Diminution de la propagation des ondes sonores : absorption des ondes réfléchies (recouvrement, encoffrement des sources par des mousses ou fibres…), diminution de la propagation des ondes (matériaux bois).
  • Organisation du travail : isolement des postes de travail, éloignement des salariés, diminution des durées d'exposition.

• Prévention technique individuelle
  • Equipements de protection individuelle : bouchons anti-bruit, serre tête, casques. Leur rôle est de réduire l'exposition du salarié à un niveau sonore inférieur à 85 dB sur la journée. Ils répondent à des normes de qualité.

7 . 6 . 2  -  Aspects médicaux

Le dépistage des effets liés au bruit repose sur la réalisation périodique d'une audiométrie.

• Importance de la visite d'embauche : antécédents auditifs, audiométrie de référence.
• Suivi périodique à une fréquence définie par les niveaux d'exposition sonore.

La surdité peut être déclarée en maladie professionnelle au titre du tableau 42 du RG (46 RA).

La formation et l'information des chefs d'entreprise et des salariés sont primordiales pour une meilleure prise de conscience du risque et l'adoption de mesures de protections adaptées.