Le risque de transmission du VHB et du VHC doit être pris en considération en cas d'exposition au sang, compte tenu des virémies élevées de ces virus, y compris chez des sujets asymptomatiques et du risque élevé de transmission après une exposition percutanée. Les facteurs de risque de transmission sont les mêmes que pour le VIH.
Il devrait être exceptionnel en milieu de soins, compte tenu de l'obligation vaccinale. La présence d'anticorps anti-HBs à un taux supérieur à 10 UI/L chez la personne exposée est la garantie d'une immunisation efficace, et le risque de transmission est nul. Aucun suivi n'est préconisé. Si la personne exposée est vaccinée mais non répondeuse (anti-HBs < 10 UI/L) ou en l'absence de vaccination documentée, elle est considérée comme non protégée. Il existe un risque de transmission si le sujet source est porteur de l'antigène HBs.
L'évaluation du risque repose sur :
Après un accident exposant au VHB chez une personne non immunisée (vaccinée non répondeuse ou non vaccinée), il faut réaliser une sérovaccination précoce dans les 48h suivant l'exposition, associant une injection d'immunoglobulines anti-HBs spécifiques (500 UI) et une première injection vaccinale. La sérovaccination est complétée 1 mois après par une deuxième injection d'immunoglobulines anti-HBs et un rappel vaccinal.
Il dépend du statut du sujet source et la sérologie VHC doit être obtenue dans des délais rapides si elle n'est pas connue. Si la sérologie est négative et qu'il n'existe pas de facteur de risque (sujet non immunisé et non usager de drogues par voie intraveineuse), le risque de transmission est nul.
Si le sujet source a une sérologie positive ou dont la sérologie reste inconnue, ou si la sérologie est négative mais qu'il existe un facteur de risque (virémie VHC positive avec une sérologie négative), la transmission est possible. Aucun traitement prophylactique n'est disponible.
Toute séroconversion professionnelle par le VHC, comme pour le VIH, doit être déclarée à l'Institut de Veille Sanitaire (InVS).