1  -  Introduction


Les expositions accidentelles au sang (ou AES) peuvent survenir dans un cadre professionnel chez un soignant, cas le plus fréquent, dans un cadre professionnel hors soins (personnel de ménage et de voirie) ou dans un cadre non professionnel (blessure avec un matériel souillé abandonné).

Le risque de transmission concerne majoritairement le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) et les Virus de l'Hépatite B (VHB) et de l'Hépatite C (VHC), avec des risques de contamination respectifs après exposition percutanée de 0,32 % pour le VIH (0,18 % à 0,46 %), de 20 à 30 % pour le VHB et de 5 % pour le VHC. D'autres agents infectieux peuvent être transmis par voie sanguine, mais de façon exceptionnelle (autres virus, plasmodium, mycobactérie…).

La prise en charge des expositions accidentelles au sang a fait l'objet d'une circulaire ministérielle destinée au risque de transmission du VIH en 1998 (circulaire DGS/DH/DRT/DSS n°98-228 du 9 avril 1998), actualisée en 2003 (circulaire DGS/DHOS/DSS/SD6 n° 2003-165 du 2 avril 2003), et complétée par une circulaire relative au risque de transmission du VHB et du VHC en 1999 (circulaire DGS/VS2/DH/DRT n° 99-680 du 8 décembre 1999, puis une circulaire du 13 mars 2008 DGS/RI2/DHOS/DGT/DSS/2008/91 concernant le VIH).

La prise en charge des expositions accidentelles au sang est organisée au sein des établissements de santé publics et privés, avec généralement une prise en charge immédiate par les urgences, relayée par les services référents de prise en charge des patients infectés par le VIH en partenariat avec la médecine du travail.

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