3  -  Évolution

3 . 1  -  Agranulocytose aiguë médicamenteuse

  • Le médicament présumé responsable doit être immédiatement et définitivement arrêté.
  • À l'arrêt du médicament en cause, l'ascension du chiffre des PN au-delà de 0,5 G/L, limite suffisante pour contrôler une infection bactérienne avec l'aide de l'antibiothérapie appropriée, se produira d'ordinaire en un délai de 8 à 10 jours et la normalisation sera ensuite rapide, parfois précédée par une monocytose puis une myélémie et une polynucléose neutrophile transitoire dite "de rebond".
  • L'intérêt de recourir au facteur de croissance granulocytaire G-CSF pour réduire la période d'agranulocytose est controversé. Il n'y a pas d'indication à la transfusion de concentrés leucocytaires.
  • Le malade devra se voir remettre un certificat relatant l'accident intervenu et proscrivant définitivement le médicament responsable et les molécules ayant le même principe actif, à produire devant tout nouveau prescripteur.
  • La mortalité par choc septique avant la correction de l'agranulocytose reste un risque mais est devenue rare depuis les progrès de la réanimation hématologique.

3 . 2  -  Agranulocytose dans le cadre d'une aplasie médullaire post-chimiothérapique

La durée de l'agranulocytose est très variable, de quelques jours à plusieurs semaines, dépendant de l'intensité de la chimiothérapie délivrée. C'est dans ce cadre que peuvent être prescrits des facteurs de croissance hématopoïétiques type G-CSF.

3 . 3  -  Agranulocytose dans le cadre d'une aplasie médullaire médicamenteuse accidentelle

En l'absence de restauration hématopoïétique spontanée, le traitement sera celui des aplasies médullaires graves.

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