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Stratégie thérapeutique
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Traitement des IGH non compliquées
Le traitement médical est initié sans attendre les résultats microbiologiques.
Il comporte une antibiothérapie probabiliste, c’est-à-dire efficace sur les différents pathogènes habituels des IGH pour une durée de 14 jours. Les formes non compliquées sont traitées en externe, essentiellement par voie orale, alors que les formes compliquées sont hospitalisées et l’antibiothérapie est instaurée par voie IV.
Les pathogènes à traiter sont variés : germes intracellulaires, aéro- et anaérobies et gonocoques potentiellement multirésistants. Une association antibiotique s’avère donc indispensable. Le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) a fait des recommandations (2012) et propose différents protocoles (tableau 21.2).
Les mesures associées sont :
- le retrait d’un éventuel DIU ;
- la protection des rapports sexuels (préservatifs) ;
- le traitement du partenaire en cas d’IST.
Un examen clinique de contrôle doit être effectué.
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Traitement des IGH compliquées
La patiente est hospitalisée et une antibiothérapie est débutée par voie parentérale souvent complétée par un drainage en cas de collection abcédée. Le CNGOF, dans ses recommandations, propose les associations ceftriaxone + métronidazole + doxycycline, ofloxacine + métronidazole ou céfoxitine + doxycycline, pour une durée totale de 14 à 21 jours, avec l’éventuelle adjonction de gentamicine en cas de sepsis sévère.
En complément à l’antibiothérapie et en cas d’abcès pelvien, un drainage de la collection est utile dès que celle-ci mesure 3 cm de diamètre. Il paraît préférable d’attendre 24 à 48 heures d’antibiothérapie pour éviter un choc septique. La ponction sous imagerie constitue une alternative valable au drainage chirurgical : ponction transvaginale échoguidée ou ponction transrectale sous TDM. Si le drainage n’est pas possible par ponction il sera effectué par cœlioscopie. L’antibiothérapie parentérale est ensuite poursuivie quelques jours (jusqu’à l’obtention de l’apyrexie et de l’amélioration clinique) avant un relais oral. La durée totale de traitement sera généralement de 21 jours en fonction de l’évolution clinique et biologique.
En cas de pelvipéritonite, le traitement consiste essentiellement dans l’antibiothérapie parentérale, sous surveillance, en milieu chirurgical, et la patiente étant laissée à jeun les 36 à 48 premières heures. Une amélioration clinique et biologique doit être observée après 48 heures, autorisant la poursuite de l’antibiothérapie puis le relais par voie orale. Dans le cas contraire, une vérification chirurgicale s’impose.
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Traitement préventif (++)
Il comprend :
- une information sur les IST, sur l’intérêt des préservatifs ;
- un dépistage et un traitement précoces des infections génitales basses ;
- un dépistage et le traitement des partenaires.
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