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Notions générales
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Unités utilisées
Différentes unités sont utilisées (Gray, Rad, Sievert). L’unité officielle est le Gray (Gy). Dans le domaine de l’irradiation fœtale, il est commode de parler en milliGrays (mGy).
Si on rencontre d’autres unités, savoir :
- Rads : 1 Gy = 100 Rads (donc 1 Rad = 10 mGy) ;
- Sievert : 1 Sievert = 1 Gy,donc 1 mSv = 1 mGy.
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Deux mécanismes d’action des rayonnements ionisants
Sont principalement à connaître, avec leurs conséquences (tableau 27.10) :
- La mort cellulaire, qui peut survenir à partir d’un seuil de 100–200 mGy.
- Les lésions de l’ADN, qui peuvent entraîner une augmentation de 40 % du risque de leucémie ou de cancer (× 1,4), sans effet seuil réellement connu et avec une relation dose-effet (le risque débute dès les petites irradiations, et s’élève avec la dose). Dans la mesure où le risque de leucémie/cancer de l’enfant est spontanément compris entre 2 et 3 pour mille, les irradiations fœtales font passer le risque brut à 3 à 4 pour mille, ce qui reste faible pour un individu donné.
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Dose délivrée à l’utérus (dose gonades)
C’est la dose de rayonnement précisément arrivée sur l’utérus qui compte pour déterminer le risque fœtal d’une irradiation (encore appelée « dose ovaires »). Quand l’utérus n’est pas directement dans le champ de l’irradiation, cette dose est souvent faible ou très faible, car l’intensité du rayonnement indirect chute en fonction du carré de la distance qui sépare la zone étudiée au faisceau, c’est-à-dire très vite). Autrement dit, les irradiations qui ne sont pas directes sur l’utérus sont a priori sans conséquences sur le fœtus (ex. : scanner thoracique), sauf dans les cas où leur intensité est très importante (ex. : irradiation d’un cancer du sein).
En cas de doute sur la dose délivrée à l’utérus, il est nécessaire de contacter le radiologue ou le radiothérapeute qui – grâce aux constantes systématiquement enregistrées lors de l’examen (radiographie, radioscopie, scintigraphie, radiothérapie) pourra calculer cette dose. En cas de difficulté, on peut toujours obtenir une aide de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN, 01.58.35.92.86 ou rpmed@irsn.fr).
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Irradiation naturelle
Il est important de savoir que l’irradiation naturelle et artificielle externe est de l’ordre de 1 à 2 mGy/an,d’autant plus importante que l’on se trouve dans des contrées granitiques, et de garder à l’esprit que l’irradiation médicale est moindre. Calculée d’après une moyenne standard d’examen, elle est de 0,50 mGy/an, soit 2 fois inférieure à l’irradiation naturelle.
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Les trois différentes types d’irradiation médicale
Il s’agit :
- du radio-diagnostic, qu’il s’agisse d’un cliché unique (ex. : radio de thorax), de clichés multiples (ex. : lavement baryté ) ou d’un examen tomodensitométrique (ex. : scanner thoracique) ;
- de la médecine nucléaire, par injection d’un produit radioactif dans l’organisme. Il s’agit dans la majorité des cas d’un examen à visée diagnostique : scintigraphie au technétium 99 (os, poumon), à l’iode 123 (thyroïde), exceptionnellement à visée thérapeutique (iode 131 marquée dans le cancer de la thyroïde) ;
- de la radiothérapie, dont le principe est d’irradier à de très hautes doses une lésion maligne.
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