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Pour comprendre
La connaissance des effets des rayonnements ionisants sur la grossesse a longtemps été théorique. Comme ils créent des cassures sur l’ADN des cellules irradiées, la possibilité chez le fœtus irradié d’un excès de malformations et mutations génétiques a toujours été la principale crainte. Les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki les 6 et 10 août 1945 ont – fort malheureusement – éclairé les connaissances médicales : les irradiations ne semblent délétères que lorsqu’elles sont très élevées, avec une toxicité principalement neurologique (par effet direct des rayons sur les neurones : microcéphalie, retard de développement cognitif). En dehors d’irradiations majeures – heureusement exceptionnelles –, les irradiations les plus importantes pendant la grossesse s’accompagnent uniquement d’une élévation modérée du risque de cancer (leucémie) qu’il convient de connaître.
Dans ces conditions :
- le principe de précaution qui fut trop longtemps celui d’inquiéter une femme enceinte irradiée – jusqu’à lui proposer une interruption de grossesse probabiliste ! – doit être définitivement abandonné ;
- il reste légitime d’éviter à chaque fois que possible les examens radiologiques pendant la grossesse et de proposer des examens non irradiants (échographie, IRM) ;
- trop de femmes enceintes ont pâti ces dernières années de l’absence d’examens radiographiques pourtant essentiels à leur santé, ce temps doit être révolu.
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