Le sevrage reste bénéfique à tous les stades de la grossesse. Les principes généraux du sevrage sont les mêmes qu’en dehors de la grossesse.
Un des obstacles majeurs au dialogue concernant le sevrage tabagique est la crainte de froisser ou de blesser la femme enceinte car l’échec d’un sevrage peut être ressenti comme culpabilisant, tant pour la patiente que pour le médecin. Il convient de poser des questions qui aident le fumeur à savoir où il en est dans l’histoire de son tabagisme plutôt que de donner des ordres ou conseils qui seront ressentis comme culpabilisants. Une substitution nicotinique adaptée est une aide souvent nécessaire chez la femme enceinte pour le sevrage tabagique. Afin d’adapter la posologie, il convient d’évaluer la dépendance avant la grossesse et parfois d’objectiver le niveau d’intoxication par le taux de CO expiré (analyseur de CO).
Les interventions médicales pour l’aide à l’arrêt sont essentiellement des aides individualisées. Elles sont de plusieurs types :
Les approches psychologiques et/ou comportementales suivantes sont recommandées avec un style de relation spécifique basée sur la coopération avec le sujet : c’est l’alliance thérapeutique :
En cas d’échec et de dépendance nicotinique, un traitement pharmacologique utilisant des substituts nicotiniques peut prendre le relais. L’utilisation des substituts nicotiniques pendant la grossesse doit être réservée aux femmes enceintes qui ne peuvent arrêter de fumer sans ce traitement (encadré 27.2Encadré 27.2 Traitement nicotinique de substitution (TNS)