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La recherche de l’allergène responsable est indispensable.
Elle repose sur :
L’interrogatoire est un élément très important de l’enquête étiologique.
Il permet parfois de suspecter un ou plusieurs allergènes et oriente les tests épicutanés.
Les éléments importants à rechercher sont les suivants.
Elle a une grande valeur d’orientation .Les lésions sont initialement localisées à la zone de contact avec l’allergène (Figure 4) ; elles peuvent ensuite diffuser à distance.
Il faut faire préciser les activités ayant pu conduire à un contact avec un allergène particulier 24heures à quelques jours avant le début des lésions : profession, jardinage, bricolage, menuiserie, peinture, application d’un cosmétique ou d’un parfum…
Il faut préciser l’évolution des lésions au cours du temps, leur amélioration ou leur aggravation pendant les week-ends, les vacances ou d’éventuels arrêts de travail.
Il faut préciser tous les traitements locaux utilisés avant et après l’apparition de la dermatose, ainsi que les produits d’hygiène, parfums et cosmétiques appliqués.
Certaines localisations ont une valeur d’orientation :
Ils sont indispensables pour obtenir un diagnostic de certitude de l’allergène en cause, dont l’éviction est primordiale (pour autant que ce soit possible) (Figure 5).
Ils sont orientés par l’interrogatoire et l’examen clinique.
Ils sont réalisés à distance de la poussée d’eczéma (2 mois).
Le test épicutané est fait en milieu spécialisé (encadré « Technique »).
Différents allergènes sont appliqués sous occlusion sur le dos pendant 48 heures. La lecture est faite à 48 heures, 15min après avoir enlevé les tests. Une seconde lecture est réalisée à 72–96 heures, parfois à 7 jours pour certains allergènes (corticoïdes par exemple). La lecture est la suivante :
On réalise habituellement :
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Le résultat des tests épicutanés doit être confronté aux données de l’interrogatoire afin de déterminer si les allergènes identifiés par ces tests sont vraiment les responsables de l’eczéma récent.
Ils peuvent seulement témoigner d’une sensibilisation ancienne sans rapport avec les lésions récentes.
Un résultat négatif n’élimine pas formellement une allergie de contact, il faut parfois savoir utiliser directement les produits bruts suspectés (ex : cuir, semelle de chaussure…) ou réaliser des tests moins standardisés (tests d’usage).
Les allergènes en cause sont très variés, et il est nécessaire de faire appel à un spécialiste formé à la pratique et l’interprétation des tests, en particulier quand il faut prendre une décision importante d’orientation ou de reclassement professionnel.
Les allergènes les plus fréquents sont les métaux, en particulier le nickel.
La batterie standard européenne des allergènes comprend les allergènes les plus fréquemment en cause dans les pays européens (Encadré 1).
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Les eczémas de contact de cause professionnelle sont parmi les plus fréquents des maladies professionnelles indemnisables (tableau général 65 des maladies professionnelles).
Ils débutent et prédominent aux mains et s’améliorent pendant les congés.
Les professions le plus souvent à l’origine d’eczémas professionnels sont :
Les lésions débutent sur la zone d’application mais s’étendent souvent à distance.
Les topiques les plus fréquemment en cause sont : néomycine, antiseptiques, sparadrap (colophane), topiques antiprurigineux, baume du Pérou, AINS…
Les dermocorticoïdes peuvent induire des sensibilisations. Il faut penser à cette éventualité chez les patients qui appliquent de manière régulière des corticoïdes topiques et dont les lésions sont non améliorées ou aggravées par l’application de corticoïdes.
Les lésions sont plus fréquentes chez les femmes. Elles prédominent sur le visage.
Les produits responsables sont : les parfums, les conservateurs, les excipients, le vernis à ongles, les déodorants, les shampooings, les laques, le baume du Pérou (rouge à lèvres, crèmes), le paraphénylènediamine (teintures)…
La topographie oriente vers différentes causes :
Certains allergènes n’induisent un eczéma de contact qu’après irradiation par les rayons ultraviolets.
Les lésions débutent et prédominent sur les zones photoexposées (visage, oreilles, dos des mains, décolleté…).
Les causes sont entre autres le kétoprofène et les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS], les phénothiazines, et certains végétaux.
Le diagnostic se fait par photopatch-tests : patch-tests suivis d’une irradiation par certaines longueurs d’ondes de rayons ultraviolets. Ils sont réalisés en cas de suspicion de photoallergie.