• Pré-requis et Objectifs
• Cours
  • Contenu
    • 1 - Pré-requis
      • 1.1 - Rappel des fondamentaux : la peau aspects morphologiques simplifié
      • 1.2 - Les cellules de l'épiderme
    • 2 - Examen clinique
      • 2.1 - L'examen d'un patient porteur d'une dermatose
      • 2.2 - Le recueil des données
        • 2 . 2 . 1 - l'interrogatoire de base : (cf. ci-dessous annexe 2 : Mener un interrogatoire : l'art du dialogue)
        • 2 . 2 . 2 - l'examen des lésions
        • 2 . 2 . 3 - Un interrogatoire orienté est réalisé au cours ou après l'examen clinique
      • 2.3 - Les examens complémentaires
      • 2.4 - La biopsie cutanée
    • 3 - Sémiologie illustrée
      • 3.1 - Les lésions élémentaires primaires
        • 3 . 1 . 1 - Les lésions visibles
          • 3 . 1 . 1 . 1 - LES MACULES ROUGES
          • 3 . 1 . 1 . 2 - LES MACULES PIGMENTEES
          • 3 . 1 . 1 . 3 - LES MACULES DEPIGMENTEES
        • 3 . 1 . 2 - Les lésions palpables et visibles
          • 3 . 1 . 2 . 1 - Collections liquidiennes
          • 3 . 1 . 2 . 2 - Epaississement du tégument
      • 3.2 - Lésions élémentaires secondaires
        • 3 . 2 . 1 - Les lésions visibles
        • 3 . 2 . 2 - Les lésions palpables et visibles
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2 . 2 . 3  -  Un interrogatoire orienté est réalisé au cours ou après l'examen clinique

Dès le stade d'analyse sémiologique les diagnostics les plus probables sont envisagés. Il est alors utile de reprendre l'interrogatoire pour préciser des points particuliers :
La notion de prurit : parmi les rares signes fonctionnels, le prurit à une valeur d'orientation indiscutable.
Le prurit peut être au premier plan et entraîner dans des dermatoses sévères une grave altération de la qualité de vie
L'environnement du patient :
Quelle est sa profession ? Vit-il en milieu urbain ou à la campagne ? Est-il en contact avec des animaux domestiques ?, vit-il en collectivité ?...
Les antécédents familiaux :
Outre la notion galvaudée de "terrain allergique familial", l'enquête familiale doit être abordée systématiquement en cas d'une suspicion de dermatose congénitale.

L'examen clinique général :

Chez un patient porteur d'une dermatose, l'examen cutané est indispensable mais jamais suffisant. L'examen général, reste systématique.
Dans un grand nombre de cas, l'analyse des lésions cutanées permet, d'aboutir d'emblée à un diagnostic ou un groupe de diagnostic. Cette étape se montre cependant insuffisante dès que le symptôme est peu discriminant (c'est le cas des tumeurs par exemple) ou bien que le mécanisme n'est pas univoque (lésions bulleuses).
Des explorations paracliniques s'avèrent alors indispensables, soit pour compléter l'étude morphologique à l'échelon du tissu, grâce à l'histologie, ou bien pour aborder le mécanisme lésionnel, par des examens bactériologiques, virologiques ou immunologiques.

2 . 3  -  Les examens complémentaires

La peau organe extériorisée est particulièrement apte aux explorations. 2 types d'examens peuvent être réalisés à partir du revêtement cutané.

• La photographie : La photographie des lésions est utile dans de nombreuses situations. Elle complète la fiche d'observation, sert de moyen de surveillance (nævus, angiome) peut-être télétransmise. Elle peut être utilisée dans un but de diagnostic, de suivi thérapeutique ou pour la formation médicale. Dans tous les cas, la photographie doit être prise avec l'accord du malade.
• Les prélèvements superficiels à la recherche d'un agent responsable bactérien, parasitaire ou viral.
• La biopsie cutanée qui permet l'étude morphologique et/ou immunologique du tissu.

ANNEXE 4 : La biopsie exérèse

Le geste d'exérèse d'une petite lésion permet l'analyse histologique et la confirmation du diagnostic clinique.

A- La biopsie à visée diagnostique:
Le choix de la lésion à biopsier est important : la lésion ne doit pas être ni trop récente, ni trop ancienne, ni modifiée par un traitement préalable notamment un corticoïde. La biopsie est suffisamment profonde pour permettre l'observation de toutes les couches de la peau. Au cours des maladies bulleuses la biopsie intéresse la zone intermédiaire entre la peau saine et pathologique.

Pour cela plusieurs temps :

• l'anesthésie locale :

l'injection intra dermique de lidocaine (xylocaine®) parfois associée à un vasoconstricteur adrénaliné diminue le saignement et augmente la durée de l'anesthésie. Pour limiter le caractère douloureux de l'injection, en particulier chez l'enfant, l'application préalable de crème EMLA® sous occlusion est proposée.

• la technique de biopsie :
  • la biopsie à l'emporte pièce (punch biopsie) s'effectue à l'aide d'un instrument comportant un lame cylindrique que l'on enfonce dans la peau tendue entre deux doigts. La « carotte de peau » est obtenue après section. Pratique chez l'enfant, de suture facile, le punch d'un diamètre inférieur à 3 mm ne permet cependant pas l'analyse fine d'une lésion inflammatoire mais peut être suffisant pour l'identification d'une tumeur (carcinome basocellulaire par exemple).
  • la biopsie au bistouri s'adapte à toutes les situations. Le trait d'excision dessine une ellipse dans l'axe des lignes de tension de la peau. La peau est toujours suturée, après hémostase.

B- La biopsie exérèse : permet dans le même temps un geste à la fois diagnostic et thérapeutique comme dans l'exérèse des naevis mélanocytaires.

La biopsie exérèse

• la suture

La suture