La cellule de Langerhans : sentinelle immunitaire

Les cellules de Langerhans sont des cellules immunocompétentes qui proviennent de la moelle osseuse. Elles représentent environ 3 % des cellules de l'épiderme. Située dans la couche moyenne du corps de Malpighi, ces cellules dendritiques, décrites par Paul Langerhans sont dépourvues de toute attache avec les kératinocytes.

Figure 13 : cellule de Langerhans en microscopie électronique détail les granules intracytoplasmiques en fermeture éclair sont les marqueurs morphologiques de cette cellule immunocompétente de l'épiderme.

En 1960 Birbeck a décrit dans leur cytoplasme des granules spécifiques qui sont disposées tout autour du noyau sous forme de bâtonnets allongés, appelés corps de Langerhans ou granule de Birbeck.

Les cellules de Langerhans sont des macrophages de la peau, elles appartiennent au système des phagocytes mononuclées et sont capable de fixer des antigènes étrangers de l'épiderme pour les présenter ensuite au lymphocyte immunocompétent.

Des marqueurs permettent de l'identifier

Ces cellules se reconnaissent grâce à des marqueurs chimiques, morphologiques et immunologiques :
L'ATPase membranaire a été le premier moyen d'identifier ces cellules mais d'autres activités enzymatiques s'expriment aussi comme les estérases ou les peroxydases.
Les granules décrites en microscopie électronique par Birbeck dérivent d'une invagination de la membrane cellulaire et sont, elles, spécifiques de la cellule de Langerhans.
Plusieurs groupes d'antigènes peuvent être identifié à la surface de la cellule de :

  • L'antigène T 6 qui identifie aussi 70 % des thymocytes
  • L'antigène T4, aussi présent sur les lymphocytes T Helper
  • Les antigènes HLA de classe 1 du groupe majeur d'histocompatibilité retrouvés sur toutes les cellules
  • Les antigènes HLA de classe 2, en particulier l'antigène DR qui s'exprime, à la surface des macrophages.
  • la protéine S100 identifie aussi des cellules d'origine schwannienne.

De plus cette cellule porte un récepteur pour le fragment Fc des immunoglobulines et pour le fragment C3b du complément.

Une fonction immunitaire essentielle

Dans la peau, les cellules de sont capable de capter les antigènes venus de l'extérieur qui traversent l'épiderme. Ces antigènes sont alors présentés aux lymphocytes T qui réagissent en induisant la réponse immune. Le rôle de cellule sentinelle immunologique de la peau est maintenant bien démontré dans l'eczéma de contact.
Les rayons X mais aussi les rayons UV altèrent les cellules de l'épiderme. Enfin il existe une maladie chez l'homme qui correspond à une prolifération massive de ces cellules: c'est l'histiocytose X

Des cellules mystérieuses?

La cellule de Merkel, cellule plus rare, est située au niveau de la couche basale. Dépourvue de desmosomes, ces cellules ont des rapports étroits avec les terminaisons nerveuses ce qui évoque leur rôle neurosensoriel.
Des cellules dite indéterminées existent également: de forme dendritique, ne possédant cependant ni mélanosomes, ni granules de. Le rôle est discuté.

Au total, l'épiderme humain est une unité de structure finie, c'est un épithélium pavimenteux stratifié et kératinisant. Sa première fonction est la kératinisation qui assure une protection de la peau contre les agressions physiques, chimiques, bactériennes.

4/28