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Cornet acoustique d’architecture complexe, le pavillon est aussi un élément de l’identité individuelle (fig. 1.25).
Sur le plan horizontal, le conduit (ou méat) acoustique externe a une direction de dehors en dedans et un peu d’arrière en avant (fig. 1.26). Sur une coupe verticale frontale, on peut diviser le conduit acoustique externe en une partie latérale cartilagineuse et une partie médiale osseuse (fig. 1.27).
C’est le plus souvent au niveau de cette jonction que le conduit se déchire lors des fractures du condyle mandibulaire, ce qui explique l’otorrhée fréquente dans ces traumatismes.
Les différents plans du pavillon s’articulent entre eux à environ 90° les uns des autres (fig. 1.28).
Le grand axe du pavillon est à peu près parallèle à la ligne du profil du nez et sa hauteur est comprise entre une horizontale passant par la queue du sourcil et une seconde passant par la lèvre supérieure (fig. 1.29).
Enfin, l’ensemble du pavillon se dégage du plan du crâne selon un angle d’environ 40° (fig. 1.30).
L’innervation sensitive est assurée pour les trois quarts par le rameau auriculaire du plexus cervical superficiel. Seule la conque est innervée par le nerf facial (zone de Ramsay-Hunt) et le tragus par le nerf auriculotemporal, branche du V (fig. 1.31).
Limitée en avant par le sphincter labial, la cavité buccale (fig. 1.32 et 1.33) s’ouvre en arrière sur l’axe aérodigestif du pharynx.
En haut, le palais dur sépare la cavité buccale des fosses nasales dont le plancher est donc parallèle au palais. Plus postérieur, le voile, structure musculaire complexe, est l’élément indispensable à la formation des sons, l’incompétence vélopharyngée se traduisant par une voix nasonnée.
La langue occupe l’espace de cette cavité buccale, dans la concavité de l’arche mandibulaire, dont elle est séparée par le plancher buccal, puis la gencive.
Les deux points d’appui osseux des muscles de la langue sont la mandibule en avant et l’os hyoïde plus en arrière.
Les joues constituent les parois latérales. Le muscle buccinateur (allié précieux des trompettistes) est traversé par le canal de Sténon, qui suit ainsi un trajet en baïonnette pour s’ouvrir en regard du collet de la première ou deuxième molaire supérieure.
Les régions profondes de la face se situent en arrière du massif maxillozygomatique, en dedans du ramus mandibulaire, et en dehors du pharynx. Elles sont représentées par :
Les espaces latéro-pharyngés sont divisés de chaque côté en espace pré- et rétrostylien. L’espace préstylien, en avant du diaphragme stylien, contient la partie profonde de la glande parotide, du tissu cellulaire, et surtout le corps adipeux parapharyngé. L’espace rétrostylien est une zone de passage vertical entre la base du crâne et le cou. Y cheminent l’artère carotide interne, la veine jugulaire interne et les quatre derniers nerfs crâniens : IX, X, XI, XII.