2  -  Synthèse topographique – Les régions faciales


L’interdépendance des différentes régions de la face peut être schématisée en cinq sous-ensembles organisés autour d’un pivot central, le sphénoïde (fig. 1.18) :

  • l’arrière-crâne : occipitovertébral (a) ;
  • l’avant-crâne : frontofacial (b) ;
  • secteur latéral : craniomandibulaire (c) ;
  • secteur viscéral : hyo-linguo-mandibulaire (d) ;
  • secteur de relation maxillomandibulaire : alvéolodentaire (e).
Figure 1.18 : Régions craniofaciales

2 . 1  -  Région centrofaciale

En avant, c’est la proéminence de la pyramide nasale ostéocartilagineuse : le nez osseux est constitué essentiellement par les apophyses montantes des maxillaires (processus frontal).

Les os propres (os nasal) ne forment que le faîte du toit nasal.

Le nez cartilagineux comprend une cloison médiane (ou septum) et deux auvents cartilagineux constitués par les cartilages triangulaires. La pointe du nez est dessinée par les cartilages alaires (fig 1.19).

Fig. 1.19 : Architecture cartilagineuse du nez

La richesse vasculaire du nez est sous l’obédience du carrefour carotide interne/carotide externe par l’intermédiaire des vaisseaux ethmoïdaux antérieurs et sphénopalatins (fig. 1.20).

Fig. 1.20: Vascularisation de la pyramide nasale

En arrière, la charnière cranio-faciale est constituée par l’ethmoïde avec les deux masses latérales pneumatisées dont la face externe construit la plus grande partie de la paroi interne des orbites.

La lame criblée est traversée par les filets olfactifs et met ainsi directement en relation le nez et l’étage antérieur de la base du crâne.

Enfin, la lame perpendiculaire médiane, sur laquelle s’appuie le septum cartilagineux, forme la cloison postérieure du nez (fig. 1.21).

Fig. 1.21 : Charnière craniofaciale médiane

2 . 2  -  Région orbitopalpébrale

Globe oculaire

Le globe oculaire n’occupe qu’une place très antérieure dans l’orbite osseuse (fig. 1.22).

Fig. 1.22 : Le globe oculaire dans l’orbite

Système palpébral

Il permet la protection du globe. Dans ce rôle, la paupière supérieure est prééminente. La rigidité palpébrale est assurée par le tarse et la mobilité dépend de deux muscles essentiels (fig. 1.23) :

  • le muscle orbiculaire, innervé par le nerf facial, permet la fermeture des deux paupières ;
  • le muscle élévateur de la paupière supérieure, innervé par le nerf oculomoteur (III), permet l’ouverture palpébrale par traction sur le tarse.
Fig. 1.23 : Système palpébral

Système lacrymal

La glande lacrymale, située dans l’angle supérolatéral de l’orbite, assure une humidification permanente du globe (fig. 1.24). Les larmes sont ensuite aspirées au niveau des points lacrymaux (ou méats lacrymaux) grâce au balayage palpébral du clignement. Suivant les canalicules, puis le sac lacrymal, ces larmes sont évacuées dans le nez par le conduit lacrymonasal.

Fig. 1.25 : Système lacrymal
4/5