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1. Histologie
Carcinome épidermoïde : tumeur maligne épithéliale avec une différenciation malpighienne reconnue morphologiquement par la présence de ponts d'union ou de kératine (figure 1).
Il existe trois grades de différenciation associés au pronostic : bien/moyennement/peu différencié.
2. Lésions précancéreuses du carcinome épidermoïde
Ces lésions sont parfois visibles cliniquement (leucoplasie : plaque blanche ; érythroplasie : plaque rouge, ce sont des termes cliniques) et leur diagnostic est fondamental (exérèse, surveillance).
En anatomie pathologique on parle de dysplasie.
L'OMS définit trois grades de dysplasie : bas/intermédiaire/haut, selon que les atypies nucléaires, la désorganisation architecturale et les mitoses concernent respectivement le tiers inférieur, les deux tiers inférieurs ou la totalité de la hauteur de l'épithélium. Les stades dysplasie de haut grade et carcinome in situ sont équivalents dans la classification OMS actuelle.
La terminologie de « néoplasie intra-épithéliale de bas/haut grade », utilisée dans d'autres lésions précancéreuses comme celles du col utérin, n'est pas encore totalement consensuelle pour cette localisation.
3. Virus HPV
Le virus HPV (human papilloma virus) est retrouvé de plus en plus fréquemment dans les carcinomes épidermoïdes des voies aérodigestives supérieures, notamment de l'oropharynx. Les HPV à haut risque oncogène sont, entre autres, les sous-types 16, 18, 31 et 33 (comme pour le cancer du col de l'utérus). Les cancers liés à l'infection à HPV seraient de meilleur pronostic.
La recherche du virus peut se faire :
N.B : p16 est une molécule capable de réguler négativement le cycle cellulaire. Elle est exprimée de façon réactionnelle dans les cellules infectées par un virus HPV à haut risque dont la protéine oncogénique E7 induit le cycle et la prolifération cellulaire.