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Ce sont les tumeurs conjonctives les plus fréquentes de l'estomac, mais elles restent cependant des tumeurs globalement rares.
Tumeur stromale est un terme très vague qui dit simplement que la tumeur est conjonctive, sans préciser la différenciation, ni le pronostic.
Cette terminologie a été adoptée lorsqu'on ne connaissait pas le phénotype cellulaire constituant la lésion.
On sait à présent que les cellules tumorales ont un phénotype de cellule de Cajal (cellules « pacemaker » du tube digestif, à contraction autonome, situées au sein de la musculeuse). Le terme de tumeur stromale ou GIST a été gardé.
Ces tumeurs se développent le plus souvent dans la musculeuse et peuvent bomber soit dans la lumière gastrique pouvant être à l'origine d'ulcération de la muqueuse, soit du côté de la séreuse (figure 5).
Les biopsies endoscopiques sont souvent négatives. Il n'existe pas de consensus sur la nécessité ou non d'un diagnostic préopératoire par ponction-biopsie en cas de tumeur résécable (discussion en comité multidisciplinaire). La biopsie est recommandée si le choix du traitement repose sur un diagnostic histologique certain, notamment quand un traitement médical de première intention est discuté ou s'il existe un doute diagnostique.
Le diagnostic anatomopathologique s'appuie sur la morphologie et l'étude immunohistochimique (obligatoire pour le diagnostic) montrant une expression de c-kit (CD117) ou DOG-1 par les cellules tumorales (figures 6a et 6b).
Une recherche par biologie moléculaire d'une mutation activatrice de c-kit ou PDGF-RA peut être utile à but diagnostique – si l'immunohistochimie est négative par exemple –, voire thérapeutique.
Le pronostic de ces tumeurs est variable. Certaines sont bénignes, d'autres sont malignes avec développement de métastases.
On classe les tumeurs stromales en fonction de leur risque de récidive (aucun risque, très faible, faible, élevé) qui dépend de leur localisation (estomac/duodénum/jéjuno-iléon/rectum), de la taille de la tumeur et du nombre de mitoses.
Les métastases peuvent survenir très longtemps après l'exérèse de la tumeur primitive.
Pour les tumeurs stromales gastro-intestinales, une double lecture des premiers prélèvements diagnostiques par un réseau national anatomopathologique labellisé par l'INCa est systématique.
Le traitement repose sur l'exérèse chirurgicale complète de la lésion, sans curage.
Dans les formes non résécables d'emblée ou métastatiques, le traitement est médical (imatinib = antityrosine kinase dont la posologie peut être adaptée en fonction du type de mutation).
Le traitement adjuvant par imatinib peut être indiqué chez des patients adultes présentant un risque significatif de rechute après résection d'une tumeur stromale gastro-intestinale KIT (CD117) positive.