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C’est la perception consciente d’une gêne respiratoire , une sensation de manque d’air avec essoufflement. La dyspnée regroupe un large panel allant de la sensation subjective ressentie par le patient jusqu’aux signes objectifs mis en évidence par le médecin.
Elle est causée par des maladies du système cardiaque, respiratoire ou du muscle strié squelettique. La respiration est commandée par le système nerveux central (centres automatiques situés dans le tronc cérébral et le cortex cérébral) et régulée au niveau de l’appareil respiratoire par l’intermédiaire de récepteurs du parenchyme pulmonaire et de l’interstitium.
En cas de défaillance de la pompe cardiaque, plusieurs mécanismes intriqués sont à l’origine de la dyspnée : élévation de la pression capillaire pulmonaire entraînant une diminution de la complianceDéfinitioncapacité pulmonaire à s’expandre lors de l’inspiration. pulmonaire, une augmentation du travail des muscles respiratoires et une hypoxémie qui elle-même stimule le SNC avec tachypnéeDéfinitionaccélération de la fréquence respiratoire. reflexe.
La dyspnée est un des principaux et premiers symptômes de l’insuffisance cardiaque gauche. Son importance est habituellement proportionnelle au degré d'insuffisance cardiaque, quelque soit l'étiologie. On distingue en fonction des circonstances déclenchantes :
La dyspnée est quantifiée en précisant l'intensité de l'effort qui la fait apparaître de façon reproductible. Il faut tenir compte des capacités physiques du patient et de son âge. Il est recommandé de se servir de la classification de la NYHA (New York Heart Association) communément adoptée :
Stade | Degré de gêne fonctionnelle | ||
I |
| Je ne suis absolument pas essoufflé même quand je fais du sport | |
II |
| Je suis essoufflé quand je monte des escaliers (plus de 2 étages), marche rapide ou en côte | |
III |
| Je suis essoufflée quand je marche sur terrain plat ou montée des escaliers (moins de 2 étages) | |
IV | Au moindre effort et/ou au repos | Je suis toujours essoufflée, même au repos. |
Elle correspond à une dyspnée survenant au décubitus et liée du fait d’une augmentation du retour veineux à une augmentation de la précharge puis de la pression capillaire. Elle incite le patient à se lever la nuit, à rajouter des oreillers pour dormir ou à dormir dans son fauteuil.
Il s'agit d’une détresse respiratoire aiguë traduisant l'inondation des alvéoles pulmonaires par un transsudat Définitionliquide organique pauvre en protéines et suintant au niveau d’une surface non enflammée, obéissant aux lois seules de la mécanique.secondaire à une élévation de la pression capillaire (>25 mmHg). Elle peut inaugurer les manifestations de l'insuffisance ventriculaire gauche. Elle est habituellement de survenue brutale, souvent nocturne, le patient est réveillé par une sensation d'étouffement, avec picotements laryngés, puis toux et polypnée superficielle, de plus en plus astreignantes et angoissantes, accompagnées parfois d’expectorations mousseuses blanchâtres ou saumonées, de sueurs voire de cyanose. L'auscultation laisse entendre des râles crépitants bilatéraux envahissant les champs pulmonaires des bases vers les sommets telle une "marée montante".
Plus fréquent que l’OAP il le précède se manifestant par une aggravation de la dyspnée chez les patients souffrant déjà d’une dyspnée d’effort ou de repos, s’accompagnant de toux, d’expectorations et d’orthopnée. L’auscultation pulmonaire retrouve des crépitants des bases pulmonaires. Un traitement diurétique permet d’éviter l’acutisation en détresse respiratoire aiguë.