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Les cardiopathies peuvent se révéler soit de manière fortuite par la réalisation d’un examen clinique ou d’examens complémentaires chez un patient asymptomatique soit par l’apparition de signes fonctionnels qu’il est indispensable de connaître afin de débuter sans tarder une prise en charge adaptée.
Parmi les symptômes les plus fréquemment rencontrés on retrouve : la douleur thoracique, la dyspnée, les palpitations, les lipothymies et les syncopes.
Elles constituent la moitié des motifs de consultations dites urgentes. Il apparaît donc primordial de connaître les caractéristiques d’une douleur organique cardiovasculaire afin de pouvoir adapter sa prise en charge sans tarder.
Circonstances d’apparition Siège Type Facteurs aggravants Facteurs apaisants Irradiation/migration Durée Fréquence de survenue Signes associés |
o L’angor Définitionsyndrome caractérisé par crises douloureuses, constrictives, précordiales irradiant au bras gauche.
Ou angine de poitrine résulte d’une inadéquation entre les besoins en oxygène et le débit coronaire et traduit l’ischémie myocardique. Cette inadéquation est secondaire dans la plupart des cas à des sténoses coronariennes d’origine athéromateuses réduisant le débit sanguin coronaire.
L’angor typique se présente sous la forme d’une douleur, gêne à type de constriction (serrement en étau) parfois de brûlure de localisation rétrosternale ou en barre médio-thoracique. Le patient la présente en appliquant la paume de sa main sur la partie antérieure de son thorax ou en plaçant ses deux mains de part et d’autre de sa cage thoracique en mimant un mouvement de compression.
La douleur peut rester localisée mais souvent irradie de façon ascendante vers la mâchoire ou l’épaule et le bras gauche. Elle peut aussi irradier aux deux bras et aux omoplates. La crise d’angor est de durée brève moins de 15 minutes et cède spontanément à l’arrêt des circonstances l’ayant déclenché ou après prise de trinitrine sublinguale. L’angor peut aussi se manifester de manière plus atypique par une blockpnée d’effort voire des manifestations digestives (éructations, vomissements, épigastralgies) rendant son diagnostic moins aisé.
On distingue en fonction des circonstances d’apparition l’angor d’effort et l’angor de repos ou spontané.
L’angor d’effort : les besoins en oxygène myocardique dépendent de 3 paramètres que sont la fréquence cardiaque, la force de contractilité et la tension pariétale du ventricule gauche. Lors d’un effort ces trois paramètres augmentent induisant une augmentation des besoins en oxygène non compensés du fait d’une augmentation insuffisante du débit coronaire lié dans la majorité des cas à la présence de sténoses coronaires athéromateuses. La douleur apparaît pour un effort constant déterminant le seuil ischémique. Il peut s’agir d’efforts de marche ou de montée d’escaliers et est favorisée par le stress, le froid, la marche en côte ou contre le vent. Elle apparaît à l’effort et régresse 2-3 minutes après l’arrêt de celui-ci ou l’utilisation de trinitrine qui par son mécanisme vasodilatateur permet d’augmenter le débit coronaire.
L’angor de repos est la conséquence d’une diminution primitive du débit coronaire sans augmentation des besoins en oxygène. Il résulte soit de spasmes coronariens (vasoconstriction) survenant sur des artères angiographiquement saines (angor dit de Prinzmetal) soit de rétrécissements coronariens liés à des plaques d’athéromateuses réduisant significativement la lumière de l’artère et ses possibilités de vasodilatation. Il est de moins bon pronostic que l’angor d’effort et nécessite une prise en charge adaptée rapide.