3 - Méthodes de ponction des principales articulations périphériques
Toutes les articulations périphériques peuvent être ponctionnées. Il existe quelques règles essentielles :
– les articulations les plus superficielles sont les plus faciles à ponctionner directement (genoux, chevilles, poignets). Les articulations plus profondes (hanches) nécessitent un écho- ou radioguidage ;
– la ponction justifie de mettre le malade en confiance en lui expliquant les objectifs et le principe du geste ;
– la procédure exige une préparation cutanée antiseptique avec un nettoyage de la peau par un produit détergent, puis l’application d’un produit antiseptique (éventuellement iodé) sauf en cas d’allergie. La position du malade, le choix du matériel et le choix de la voie de ponction sont fonction de l’expérience et de la localisation de l’épanchement (figure 38.1) ;
– la ponction peut être précédée de l’application d’une pommade anesthésique ou d’une anesthésie locale ;
– la ponction a pour objectif d’analyser le liquide articulaire. De façon systémique, ce liquide justifiera quatre types d’analyses :
• un examen cytologique (numération et typage des cellules) ;
• un examen microbiologique (examen direct, culture) et éventuellement des recherches orientées (mycologiques) ;
• la recherche de microcristaux (urates de sodium, pyrophosphates de calcium, hydroxy-apatite) ;
• une analyse biochimique (taux de protéines), parfois utile ;
• toute autre analyse sur le liquide articulaire (dosage de l’acide urique, recherche d’autoanticorps, dosage du complément) ne doit pas être réalisée en routine car son intérêt n’est pas validé.
Lors d’une ponction pour l’analyse de l’épanchement, il n’est pas recommandé d’effectuer une infiltration cortisonique car, par définition, si le liquide articulaire est analysé, c’est que la nature étiologique de l’épanchement n’est pas connue.
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