2.
3 - Atteinte enthésopathique périphérique
Il s’agit de l’atteinte caractéristique des spondylarthropathies : c’est la traduction clinique de l’enthésopathie inflammatoire, ou enthésite.
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3.
1 - Enthésite
Toutes les enthèses peuvent être atteintes, mais les enthésites siègent de façon préférentielle aux membres inférieurs. L’atteinte la plus fréquente et la plus caractéristique est la talalgie.
La talalgie est d’horaire inflammatoire, survenant le matin au lever lors du premier pas, elle s’améliore au cours de la journée. Elle est très évocatrice lorsque, survenant chez un sujet jeune, elle est bilatérale ou à bascule.
À la palpation, on note soit une talalgie plantaire inférieure traduisant l’aponévrosite plantaire inférieure siégeant sous le calcanéus, soit une talalgie postérieure correspondant à l’enthésopathie du tendon achilléen ou traduisant l’existence d’une bursite pré- ou rétro-achilléenne.
Il faudra savoir systématiquement rechercher l’existence d’autres enthésites par la palpation et la mise en tension systématique des enthèses (tubérosité tibiale antérieure, grand trochanter, ischion).
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2 - Orteil ou doigt « en saucisse » (dactylite)
L’orteil ou le doigt « en saucisse » correspond à une tuméfaction globale de l’orteil ou du doigt (photo 18 du cahier couleur). Il s’agit dans la grande majorité des cas de l’association d’une enthésopathie inflammatoire distale, avec une arthrite le plus souvent tripolaire. Au niveau du premier rayon, elle ne doit pas être confondue avec l’atteinte exclusive de la métatarsophalangienne.
La recherche d’un orteil « en saucisse » indolent ou pauci-symptomatique est également très importante, justifiant l’examen minutieux des pieds des patients.
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4 - Syndrome extra-articulaire
L’une des caractéristiques des spondylarthropathies est l’existence de manifestations cliniques communes, dont la fréquence varie en fonction de la forme clinique. Elles peuvent précéder les manifestations rhumatologiques, elles doivent être recherchées par l’interrogatoire dans les antécédents du patient.
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1 - Uvéite aiguë antérieure
Il s’agit d’une uvéite aiguë antérieure, non granulomateuse dans la plupart des cas, souvent pauci-symptomatique mais parfois sévère. Cette uvéite est uni- ou bilatérale, voire à bascule. Elle s’associe rarement à une atteinte postérieure mais sa répétition peut conduire à des synéchies.
Le dépistage et la surveillance de cette atteinte sont absolument nécessaires. Elle peut survenir dans 20 % des cas environ et être inaugurale.
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2 - Entérocolopathie inflammatoire
Elle se traduit le plus souvent par des diarrhées, d’allure banale mais aussi parfois glairo-sanglantes. Toute diarrhée ou amaigrissement inexpliqué chez un patient suspect de spondylarthropathie doit faire rechercher une maladie de Crohn ou une rectocolite hémorragique.
Les autres signes des entérocolopathies sont à rechercher : fissurations anales, pancolite inflammatoire, sténoses inflammatoires, etc. La prise en charge multidisciplinaire de ces atteintes et la collaboration avec un gastro-entérologue sont absolument nécessaires.
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3 - Psoriasis
Cf. chapitre 17.
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4 - Atteintes cardiaques
À côté des valvulopathies, tardives (cf. infra), il faut signaler la possibilité de troubles du rythme ou de la conduction au moment des poussées inflammatoires de la maladie.
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