2 - Névralgie cervicobrachiale

La névralgie cervicobrachiale traduit la souffrance d’une racine nerveuse du plexus brachial (5e, 6e, 7e, 8e cervicales ou 1re thoracique). On distingue les névralgies cervicobrachiales communes et les névralgies cervicobrachiales symptomatiques (inflammatoires, infectieuses, tumorales). Parmi les névralgies cervicobrachiales communes, les névralgies d’origine arthrosique, surtout après quarante ans, correspondent à une compression par un nodule disco-ostéophytique ; les névralgies cervicobrachiales d’origine discale, surtout chez le sujet jeune, traduisent une compression par une « hernie molle ».

2. 1 - Signes cliniques et diagnostic

Toute douleur du membre supérieur n’est pas une névralgie cervicobrachiale. Il faut éliminer une pathologie de la coiffe des rotateurs (trajet douloureux évoquant une névralgie C5 ou C6), un syndrome de Parsonage et Turner (trajet C5), un syndrome de la traversée thoracobrachiale (trajet C8), une épicondylalgie ou syndrome du canal carpien (trajet C6).
Le diagnostic positif repose sur l’association d’un syndrome cervical et d’un trajet douloureux radiculaire (tableau 34.II). Le rachis cervical est examiné en décubitus, les mobilités sont étudiées en flexion, extension, rotations et inclinaisons latérales. L’examen montre une limitation, le plus souvent modérée et élective, des mobilités, rassurante ; beaucoup plus inquiétante lorsqu’elle est importante et globale. Des douleurs et une infiltration cellulalgique (manœuvre du « pincé-roulé ») de la partie supérieure du dos sont fréquentes. L’examen neurologique des membres supérieurs permet de rechercher des signes déficitaires, moteurs, sensitifs ou réflexes précisant le territoire, de confirmer le caractère monoradiculaire. L’examen est complété par l’étude du thorax, du cou, des creux sus-claviculaire et axillaires et des membres inférieurs et un examen général.

Tableau 34.II. Diagnostic topographique d’une atteinte radiculaire du membre supérieur.

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