2 - Modifications principales de la réponse immunitaire du sujet âgé

     Il existe, reposant sur des données épidémiologiques, un vieillissement naturel chez le sujet âgé y compris après quatre-vingt-dix ans. Chez les sujets âgés en bonne santé (définie par l’absence de maladie depuis cinq ans, aucune prise de médicament, activité physique et cognitive normale), le vieillissement est marqué par différents éléments.

2. 1 - Modifications des lymphocytes T

     Une diminution de la production et de la maturation des lymphocytes T est observée ayant pour conséquence, par exemple, une lymphopénie lors de la sollicitation subaiguë ou aiguë du système immunitaire. Parmi les sous-classes de lymphocytes T, on retient une diminution des CD8 sans modification des CD4 et une augmentation des lymphocytes T mémoires CD45RO.

     Toutefois, chez le sujet âgé en bonne santé même après quatre-vingt-dix ans, ces modifications restent peu importantes, de l’ordre de 10 %, et sont dépendantes du statut HLA.

2. 2 - Réseau cytokinique

Il subit des modifications de sécrétion des principales cytokines marquées par :

– une modification de la balance Th1/Th2 avec diminution de la réponse Th1 (immunité à médiation cellulaire), alors que la réponse humorale est conservée ;

– peu de modifications des fonctions des lymphocytes B avec l’âge, sans diminution de la production des principaux anticorps IgM, IgA et IgG ;

– les polynucléaires et les macrophages qui voient leurs fonctions préservées
au cours du vieillissement.

2. 3 - Facteurs d’environnement et immunité du sujet âgé

     Il existe au cours du vieillissement normal une augmentation des anticorps antiidiotypes qui peuvent donc inhiber la production d’anticorps spécifiques et faciliter la réaction inflammatoire systémique. La malnutrition est le principal facteur affectant de façon précoce et souvent latente la réponse immunitaire physiologique des sujets âgés.


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