3. 4. 4. 2 - Intérêt des examens complémentaires

Les lésions d’arthrose interapophysaire postérieure sont objectivées par les radiographies du rachis lombaire de face et de profil.
Un pseudo-spondylolisthésis, dû à l’usure des articulations interapophysaires postérieures arthrosiques, est fréquent en L4-L5 ou L3-L4 (figure 29.3).

Fig. 29.3. Rachis lombaire normal et pseudo-spondylolisthésis par arthrose interapophysaire postérieure.

3. 4. 4. 3 - Évolution, traitement

Les lombalgies d’origine articulaire postérieure sont rarement responsables d’épisodes aigus hyperalgiques, mais elles ont une évolution chronique. Le traitement médical symptomatique de première intention est le même que dans les lombalgies communes chroniques. Lorsqu’il est insuffisant, les infiltrations articulaires postérieures de dérivés corticoïdes peuvent être efficaces.
Le traitement de choix est un traitement physique : lutte contre l’excès pondéral, gymnastique de musculation du tronc, apprentissage des techniques d’adaptation posturale en position de délordose lombaire. Les manipulations vertébrales y ont une indication de choix. Le port d’une ceinture de soutien lombaire peut être utile. Le traitement chirurgical n’a que des indications très exceptionnelles. Parfois, on propose de détruire l’innervation de ces articulations par une sonde thermique introduite par voie percutanée sous contrôle radiologique (thermocoagulation articulaire postérieure).

3. 5 - Lombalgies symptomatiques

Les lombalgies symptomatiques sont rares (moins de 1 %), mais il faut y penser systématiquement car l’erreur diagnostique est lourde de conséquences.

3. 5. 1 - Diagnostic

C’est la clinique qui permet de suspecter une lombalgie symptomatique. Les principaux éléments qui doivent alerter sont :
– le début progressif, insidieux, et l’absence de facteur déclenchant ;
– les atypies topographiques de la douleur : lombaire haute, caractère étendu ;
– le rythme atypique des douleurs : nocturnes, dans la seconde partie de la nuit ;
– l’intensité, la ténacité des douleurs, particulièrement leur aggravation progressive ;
– l’absence d’antécédents de lombalgies, surtout chez le sujet âgé ;
– l’existence d’une raideur globale et intense du rachis lombaire à l’examen.
Il faut tenir compte des données de l’examen général (antécédents suspects, asthénie, anorexie, amaigrissement, fièvre, lésions cutanées, tumorales, etc.).
La pratique de radiographies du rachis lombaire et d’examens biologiques est justifiée. D’autres examens complémentaires sont réalisés en fonction des orientations.


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