4 - Rapports coût/efficacité et coût/utilité
Le principe d’utilisation des eaux thermales repose sur des propriétés chimiques ou physiques alléguées de ces eaux ; cependant aucun rôle spécifique des boues ou des eaux thermales n’a pu être démontré à ce jour. Qu’il s’agisse d’eaux riches en minéraux ou en oligoéléments (soufre, dioxyde d’azote), d’eaux ayant une radioactivité naturelle (radon), d’eaux chaudes (température entre 35 et 50 °C) ou d’eaux hypertoniques (type bains de boue de la mer morte), aucune supériorité d’une eau ou d’une boue par rapport à une autre n’a pu être démontrée.
Le problème principal de la crénothérapie (au même titre que des traitements non médicamenteux de type orthèses ou rééducation fonctionnelle) est l’évaluation du bénéfice de ces thérapeutiques ; en effet, cette évaluation nécessite une méthodologie extrêmement sérieuse et difficilement réalisable (comment réaliser un aveugle ou un placebo lors des cures thermales, etc.).
Les études disponibles suggèrent que les cures thermales sont susceptibles d’améliorer les manifestations des affections ostéoarticulaires en termes de douleurs (diminution de la consommation en antalgiques ou en anti-inflammatoire) et de « mieux-être du patient ». En revanche, aucune efficacité en termes de prévention de l’évolution structurale de ces maladies n’a été démontrée.
De plus, la place de la crénothérapie est de plus en plus discutée en rhumatologie par rapport aux progrès thérapeutiques (surtout médicamenteux) de la prise en charge de maladies rhumatismales.
4/5