1. 2. 2 - Infiltrations de corticoïdes

1. 2. 2. 1 - Principales indications

Les principales indications des infiltrations de corticoïdes sont les suivantes :
– injections intra-articulaires : arthrite inflammatoire et arthrose périphérique en poussée, surtout si elle est associée à des phénomènes congestifs ;
– injections péri-articulaires : tendinopathie, bursite ;
– syndromes canalaires (canal carpien) ;
– injections épidurales : radiculalgies sciatiques ou crurales communes rebelles (intérêt controversé).
Les indications varient d’une spécialité à l’autre de sorte qu’il faut consulter le dictionnaire Vidal au préalable.
Il est préférable d’utiliser des corticoïdes ayant l’AMM en intradurale pour les infiltrations épidurales compte tenu du risque de brèche méningé potentiel d’un tel geste.

1. 2. 2. 2 - Contre-indications

Les contre-indications sont essentiellement représentées par :
– une infection générale ou locale, articulaire ou de voisinage, y compris cutanée ;
– des troubles de la coagulation (coagulopathie) ;
– une hypersensibilité à l’un des constituants (principe actif ou excipient) de la préparation.
Certaines précautions doivent être prises lors de l’association avec les anticoagulants.

1. 2. 2. 3 - Modalités pratiques

La pratique des infiltrations suppose le respect de certaines règles :
– informer le malade du bénéfice escompté et des risques encourus ;
– assurer une asepsie stricte lors du geste ;
– adapter le volume (ou la quantité) injecté à la taille de l’articulation ;
– prévoir une mise en décharge (repos ou déplacement à l’aide de cannes) de toute articulation portante pendant vingt-quatre heures environ, ce qui renforce l’effet local par diminution de la diffusion systémique du corticoïde ;
– limiter le nombre d’infiltrations à quatre par an au maximum, pour un site articulaire donné ;
– demander une analyse bactériologique du liquide synovial devant toute réaction post-infiltrative (surtout si elle persiste ou survient au-delà la vingt-quatrième heure suivant le geste).


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