5. 3. 2 - Gammapathie liée à une hémopathie

5. 3. 2. 1 - Myélome multiple

Parmi les hémopathies avec gammapathie monoclonale, le myélome est la pathologie la plus fréquente (cf. chapitre 21).
Le diagnostic de myélome est posé sur l’association :
– prolifération plasmocytaire médullaire ;
– présence d’une Ig monoclonale dans le sang ou les urines ;
– déficit des autres Ig ;
– retentissement osseux (ostéolyse, fracture, ostéopénie).

5. 3. 2. 2 - Maladie de Waldenström

La maladie de Waldenström est définie par :
– une prolifération lymphoplasmocytaire clonale médullaire ;
– une lymphocytose sanguine clonale, non systématique ;
– la sécrétion d’une dysglobuline monoclonale de type IgM.
Elle peut associer une hypertrophie ganglionnaire, splénique ou hépatique, des signes généraux (amaigrissement, sueurs), une anémie de mécanismes divers. L’Ig peut être responsable d’un syndrome d’hyperviscosité avec céphalées, vertiges, d’une activité auto-immune (cryoglobulinémie, anti-MAG avec neuropathie, hémolyse).

5. 3. 2. 3 - Leucémie lymphoïde chronique

La leucémie lymphoïde chronique correspond à une prolifération monoclonale de lymphocytes B matures, de siège médullaire et sanguin. Les lymphocytes sont le plus souvent normaux morphologiquement, mais anormaux au plan fonctionnel.
Cette pathologie se caractérise par :
– un examen clinique longtemps normal ;
– un syndrome tumoral associant adénopathies, splénomégalie, hépatomégalie ;
– une hyperlymphocytose sanguine :
   • d’importance variable (> 5 G/l) ;
   • dont la clonalité est affirmée par l’immunophénotypage.
Par ailleurs, il existe parfois :
– sur la numération-formule sanguine : anémie ou thrombopénie ;
– sur l’EPS : une hypogammaglobulinémie ou une dysglobulinémie, le plus souvent de type IgM (10 % des cas) ;
– un contexte auto-immun (auto-immunisation antiérythrocytaire).

5. 3. 2. 4 - Autres affections :

Plus rarement, l’immunoglobuline monoclonale révèle un lymphome malin non hodgkinien B ou une amylose.


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