7 - Diagnostique différentiel

7. 1 - Diagnostics différentiels communs à la pseudopolyarthrite rhizomélique et à la maladie de Horton

7. 1. 1 - Causes rhumatologiques

a. Polyarthrite rhumatoïde du sujet âgé

     Il s’agit d’un diagnostic différentiel difficile car la polyarthrite rhumatoïde à début rhizomélique survient chez le sujet de plus de cinquante ans et parce que la pseudopolyarthrite rhizomélique peut comporter des ténosynovites et des arthrites périphériques.

     Les clichés radiologiques à la recherche d’érosions caractéristiques de la polyarthrite rhumatoïde sont indispensables, ainsi que la recherche du facteur rhumatoïde et surtout des anticorps anti-CCP (anticorps anti-peptides cycliques citrullinés).


b. Rhumatismes inflammatoires microcristallins du sujet âgé

– Chondrocalcinose.
– Rhumatisme à apatite.
     Il faut rechercher un liseré calcique articulaire ou des dépôts ab-articulaires sur les radiographies ; mais la chondrocalcinose étant fréquente à cet âge, la présence d’un liseré calcique ne permet pas d’exclure une maladie de Horton ou une pseudopolyarthrite rhizomélique.


c. Syndrome RS3PE ou polyarthrite oedémateusedu sujet âgé

     La polyarthrite oedémateuse (ou Remitting Seronegative Symetrical Synovitis with Pitting Edema, RS3PE) comportant des oedèmes blancs, prenant le godet, souvent importants, des extrémités et une polysynovite (qui sont habituellement rares au cours de la pseudopolyarthrite rhizomélique). La polyarthrite oedémateuse est résolutive généralement en douze à dix-huit mois et est très corticosensible.


d. Affections musculaires inflammatoires


     Il s’agit principalement de la polymyosite (recherche de déficit musculaire et d’une élévation des enzymes musculaires).


e. Autres vascularites


     Elles sont plus rares à cet âge (maladie de Takayasu, qui atteint le sujet jeune, maladie de Wegener, périartérite noueuse, etc.).

7. 1. 2 - Affection néoplasique

– Cancers viscéraux, rénaux ou pancréatiques, etc.

– Lymphomes et hémopathies.

7. 1. 3 - Infection

– L’endocardite avec manifestations ostéoarticulaires et syndrome inflammatoire majeur.

– Infection profonde (abcès, ostéite, etc.).

7. 2 - Diagnostic différentiel de la pseudopolyarthrite rhizomélique à VS normale

– Les myalgies liées au traitement de type hypolipémiant, bêtabloquant, etc.

– L’hypothyroïdie.

– Les tendinopathies.

– L’ostéomalacie


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