6 - Indications et résultats d'une biopsie d'artère temporale

     La biopsie de l’artère temporale n’est pas indispensable au diagnostic de maladie de Horton, pour la plupart des auteurs, si le tableau clinique est évocateur ; cependant, certaines équipes la font systématiquement. Cette biopsie est nécessaire en cas de doute diagnostique ou en cas de présentation trompeuse. La biopsie de l’artère temporale ne doit pas être réalisée devant un tableau de pseudopolyarthrite rhizomélique isolée typique. La biopsie de l’artère temporale ne doit pas retarder le traitement et elle peut être réalisée alors que le patient est sous corticothérapie (les anomalies histologiques se normalisent après plusieurs semaines).

     L’échographie-Doppler des artères temporales peut montrer des signes de thrombose ou de sténose artérielle et aider à diriger une biopsie de l’artère temporale. Cependant, cet examen est techniquement difficile et son résultat est influencé par l’expérience de l’opérateur.

     Le caractère focal de l’artérite justifie un prélèvement de bonne taille d’au moins 1,5 à 3 cm (qui doit être analysé en totalité par le pathologiste). L’examen anatomopathologique trouve une panartérite segmentaire et focale, qui associe :

– un infiltrat inflammatoire des tuniques artérielles prédominant au niveau
de la média et composé de lymphocytes, d’histiocytes, de polynucléaires
neutrophiles et de plasmocytes ;
– une destruction des cellules musculaires lisses de la média ;
– une destruction de la limitante élastique interne ;
– un épaississement fibreux de l’intima.

On retrouve fréquemment associés des granulomes contenant des cellules géantes multinucléées et des thrombus.

     La négativité de la biopsie de l’artère temporale n’exclut pas le diagnostic de maladie de Horton. Le caractère focal de la vascularite de Horton explique la fréquence des faux négatifs (sensibilité de la biopsie de l’artère temporale : entre 50 et 91 %).


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