5 - Maladies auto-inflammatoires
Les maladies auto-inflammatoires sont dues à une anomalie de l’immunité innée. Il n’y a alors pas d’autoanticorps, élevés ou pathogéniques, ni de lymphocytes T activés, par opposition aux maladies auto-immunes. Elles sont caractérisées par un environnement très inflammatoire avec des taux massifs de cytokines pro-inflammatoires (TNFα, IL-1, IL-6, selon les maladies). Leur prévalence est difficile à estimer car elles sont souvent sous-diagnostiquées et parce que la pénétrance de ces maladies est incomplète.
Il s’agit des fièvres récurrentes inexpliquées qui sont associées à un cortège de symptômes comportant des sérites et des signes abdominaux, articulaires et cutanés :
– certaines sont monogéniques :
• fièvre méditerranéenne familiale, FMF ;
• TRAPS (TNF Receptor-Associated Periodic Syndrome) ;
• fièvre périodique ;
• déficit en IgD, entre autres ;
– d’autres sont probablement polygéniques (la neutropénie cyclique, l’ostéomyélite récurrente, etc.).
Dans la FMF, on observe des taux très élevés d’IL-1 et TNFα ; dans le TRAPS, il existe une dérégulation du TNFα.
Enfin certaines maladies rejoignent ce concept, comme la maladie de Crohn où, bien que dans un contexte Th1 et alors qu’il existe un déficit de T régulateurs, on observe une balance cytokinique pro-inflammatoire liée à une mutation génétique (protéine NOD, Nucleotid Oligomerisation Domain, dénommée aussi CARD15).
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