La preuve bactériologique est la seule preuve formelle de l’infection tuberculeuse. Dans les arthrites, la simple culture du liquide articulaire est souvent insuffisante et l’isolement du germe nécessite la réalisation d’une biopsie synoviale (qui a, en outre, l’avantage de permettre un examen histologique).
Dans les spondylodiscites et les ostéites, c’est la biopsie osseuse, ou la ponction d’un abcès froid qui permet l’isolement du germe.
Quel que soit le type de prélèvement, la culture du bacille tuberculeux est longue (de trois à huit semaines). L’examen histologique d’un fragment de biopsie synoviale ou osseuse est alors essentiel au diagnostic, permettant d’éliminer une étiologie tumorale dans les formes osseuses et orientant vers l’étiologie tuberculeuse en révélant la présence de granulomes épithélioïdes et gigantocellulaires, associés parfois à une nécrose caséeuse.
La preuve de l’infection tuberculeuse peut être également apportée de façon indirecte par la recherche du bacille de Koch (BK) sur d’autres prélèvements : expectoration matinale, tubages gastriques,
ECBU, etc.
La radiographie pulmonaire peut également fournir des éléments d’orientation, en montrant des séquelles de tuberculose pulmonaire ou pleurale, voire une miliaire tuberculeuse.
L’intérêt de l’intradermoréaction (IDR) à la tuberculine est très contesté. Elle a cependant une certaine utilité quand elle montre une réaction phlycténulaire, en apportant la preuve d’un contact récent avec le BK. L’IDR demeure cependant négative dans 5 % à 10 % des cas de tuberculose ostéoarticulaire.