3 - Quand faut-il évoquer le diagnostic ?

3. 1 - Arguments cliniques

     Le syndrome infectieux est discret et peut être absent.
L’altération de l’état général, l’asthénie, l’amaigrissement et les sueurs nocturnes peuvent être très marqués dans les formes tardives. Le terrain favorisant, un antécédent de tuberculose, la notion de contage sont des éléments d’orientation très importants.

3. 1. 1 - Monoarthrite subaiguë ou chronique

     Elles affectent le plus souvent le genou ou la hanche. L’évolution est volontiers torpide. Les signes inflammatoires locaux sont discrets ou absents. On parle souvent de « tumeur blanche du genou » ou de « coxalgie » à la hanche. La clinique est superposable à celui d’une monoarthrite subaiguë dans le cadre d’un rhumatisme inflammatoire.

3. 1. 2 - Spondylite ou spondylodiscite (mal de Pott)

     On parle de spondylite lorsque l’infection se développe au centre d’un corps vertébral, et de spondylodiscite (mal de Pott) lorsque l’atteinte vertébrale initiale s’étend au disque intervertébral voire à la vertèbre adjacente. Elles affectent, le plus souvent, le rachis thoracique, plus rarement le rachis cervical ou lombaire. Les douleurs, d’intensité modérée, s’aggravent progressivement, parallèlement à l’altération de l’état général. Les compressions neurologiques sont liées à des abcès intra- ou périrachidiens.

3. 1. 3 - Ostéite

     Elle siège volontiers à la diaphyse des os longs, sur une phalange, un calcanéum. L’ostéite est responsable de douleurs, parfois d’un épaississement osseux palpable, ou d’un abcès froid dans les parties molles adjacentes. Des fistules peuvent se voir dans les formes tardives.

3. 2 - Arguments biologiques

     L’hémogramme est souvent normal. La VS et la CRP sont modérément élevées le plus souvent et peuvent être normales.


3/7