3 - Aspect juridiques et pratiques de la prescription de massokinésithérapie

3. 1 - Prescription de massokinésithérapie

     La notion de prescription qualitative et quantitative de kinésithérapie a été supprimée par arrêté du 22 février 2000. La kinésithérapie reste toutefois une thérapeutique subordonnée à la prescription médicale sur ordonnance. Le choix technologique, le nombre et la fréquence des séances sont du domaine de la compétence du masseur-kinésithérapeute. Il apparaît néanmoins utile en pratique de les mentionner à titre indicatif lors de la prescription et de faire figurer également sur cette prescription la région à traiter. Celle-ci ne fait curieusement plus partie des mentions obligatoires. Ces précisions ne peuvent que contribuer à une bonne collaboration entre le prescripteur et le masseur-kinésithérapeute. La réalisation des soins à domicile, si nécessaire, les cadres particuliers d’accident du travail, de maladie professionnelle et d’affection longue durée doivent en revanche être mentionnés obligatoirement.

3. 2 - Surveillance des patients traités par massokinésithérapie

     La prescription de massokinésithérapie et ses objectifs doivent être explicités au patient. La massokinésithérapie est en règle proposée pour réduire la douleur, une ou plusieurs déficiences physiques, et aider le patient dans la réalisation des actes simples du quotidien. Ces différents éléments doivent être considérés comme des critères de jugement d’efficacité et donc être évalués avant et après traitement.

     Les principes actifs incontournables de la massokinésithérapie sont, dans la majorité de ses indications rhumatologiques, des exercices physiques. Sauf conditions particulières, une prise en charge individuelle, pendant au moins trente minutes chaque séance, est nécessaire à l’obtention d’un résultat thérapeutique. Ces informations doivent être communiquées au patient pour qu’il devienne partie prenante dans sa prise en charge. Une consultation de suivi en début et en fin de programme est nécessaire. Elle a pour objectif de vérifier la réalisation du traitement, d’apprécier sa tolérance et l’éventuelle nécessité d’adaptation, ainsi qu’à terme d’évaluer l’effet thérapeutique
obtenu.


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