4 - Principes, intérêts et limites de l'échographie ostéoarticulaire et de la TEP

4. 1 - Échographie ostéoarticulaire, musculaire et tendineuse

4. 1. 1 - Principe

      L’échographie en rhumatologie utilise des sondes linéaires à haute fréquence permettant l’analyse des tissus superficiels des articulations périphériques : tendons, bourses séreuses, plans capsulosynoviaux, surfaces osseuses juxtaarticulaires superficielles, ainsi que l’étude des lésions musculaires, en particulier traumatiques. Le mode B permet d’obtenir des images morphologiques avec une échostructure tissulaire souvent spécifique (liquide hypoéchogène, graisse hyperéchogène, tendon fibrillaire, trabéculations musculaires…). Le mode Doppler permet d’objectiver les structures vascularisées et d’en mesurer le flux.

4. 1. 2 - Intérêt

     L’échographie est un prolongement de l’examen clinique, qui permet d’une part d’explorer les articulations profondes (hanches, épaules…) et de détecter des lésions infracliniques (épanchements articulaires et péri-articulaires, synovites — sensibilité supérieure à l’examen physique —, lésions tendineuses et ligamentaires superficielles) de façon dynamique et d’en apprécier la vascularisation ; elle peut ainsi guider des gestes de ponction et d’infiltration ; elle a une sensibilité supérieure aux radiographies standard pour la mise en évidence des érosions articulaires des mains et pieds dans la polyarthrite rhumatoïde.

4. 1. 3 - Limites

     C’est une technique qui nécessite une formation spécifique et une pratique régulière ; elle ne permet pas d’explorer le squelette axial (rachis, pelvis) en dehors des structures superficielles. L’examen des régions anatomiques profondes est limité également chez le patient obèse.

4. 2 - Tomographie par émission de positons (TEP)

4. 2. 1 - Principe

     La tomographie par émission de positons (TEP, ou PET, Positron Emission Tomography) constitue une modalité d’imagerie fonctionnelle reposant sur l’administration au patient d’un traceur légèrement radioactif dont on étudie le métabolisme dans l’organisme. Le traceur habituellement utilisé est un analogue du glucose marqué par le fluor 18, dénommé le FDG. La réalisation d’un examen TEP au FDG permet ainsi de visualiser la consommation cellulaire en glucose, dont on sait qu’elle est en général augmentée au niveau des cellules cancéreuses, mais aussi inflammatoires.

4. 2. 2 - Intérêt

     En fonction de la maladie cancéreuse considérée, l’examen TEP au FDG peut contribuer à la prise en charge du patient (diagnostic initial, bilan d’extension, choix du meilleur traitement, évaluation de la réponse au traitement).

4. 2. 3 - Limites

     Le patient doit être à jeun depuis au moins six heures avant l’examen et ne doit pas absorber de boisson sucrée pendant cette période. Le traitement médicamenteux habituel ne doit pas être modifié, sauf précision du médecin prescripteur ou du service de médecine nucléaire. En cas de diabète connu ou de risque de grossesse, le patient doit le signaler dès la prise de rendez-vous de l’examen. L’examen est déconseillé chez la femme enceinte. La fixation du FDG est importante à l’état physiologique dans le cerveau (qui ne peut être exploré par cette technique) et elle n’est pas spécifique des lésions cancéreuses, puisqu’elle peut être observée au cours des affections septiques ou inflammatoires.


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