2 - Apport de l'imagerie complémentaire : sémiologie et contre-indications

2. 1 - Scanner

     Sur le plan sémiologique, les données scannographiques osseuses sont identiques à celles de la radiologie standard (condensation, ostéolyse, géodes) avec, cependant, une approche bidimensionnelle multiplanaire et la possibilité d’informations sur les parties molles (densité tissulaire, vascularisation sur les coupes avec injection de produit de contraste iodé) (figure 1.6). Le scanner est contreindiqué en cas de grossesse. L’injection de produit de contraste iodé (scanner cervical, arthroscanner) peut éventuellement être contre-indiquée en cas d’allergie, d’insuffisance rénale, etc.

2. 2 - Imagerie par résonance magnétique

     La plupart des phénomènes pathologiques allongent le temps de relaxation par augmentation de la composante hydrique (oedème, inflammation, hypervascularisation…). Le signal se modifie en se rapprochant du signal du liquide céphalorachidien, c’est-à-dire un hyposignal sur les séquences pondérées en T1 et un hypersignal en T2 (figure 1.7). Il y a des exceptions avec des anomalies en hypersignal T1 : composante graisseuse, prise de contraste vasculaire à l’injection de gadolinium, hématome subaigu, métastase de mélanome, vaisseaux traversant un plan de coupe (phénomène de flux) ; et des anomalies en hyposignal T2 : calcifications, artefact métallique, hématome chronique (dépôts d’hémosidérine). Les contre-indications absolues à l’IRM par risque lésionnel sont le pacemaker, l’intervention chirurgicale récente avec certains clips vasculaires neurochirurgicaux, certaines valves cardiaques, les corps étrangers métalliques intraoculaires. Les contre-indications relatives par risque de mobilisation sont la sonde métallique endocavitaire, le clip vasculaire, le matériel étranger, l’appareil dentaire inamovible et la prothèse auditive.

2. 3 - Scintigraphie osseuse

     Toute anomalie qui entraîne une modification du métabolisme osseux entraîne une modification de la fixation radiopharmaceutique. Une augmentation de l’activité ostéoblastique se traduit par une hyperfixation, localisée ou diffuse (fracture, algodystrophie osseuse, maladie de Paget, métastases, arthropathies) (cf. figure 1.9). Plus rarement, on peut observer une hypofixation en cas de diminution de l’activité ostéoblastique et d’activité ostéoclastique accrue (phase précoce d’ostéonécrose aseptique, séquelles de radiothérapie, métastase lytique pure, myélome). La fixation du traceur isotopique (bisphosphonate marqué au technétium 99m) est évaluée sur les critères dynamiques (temps précoce vasculaire et tardif tissulaire) et morphologiques. Les contre-indications sont la grossesse et l’allaitement.

Fig. 1.6. Apport du scanner.
Sacro-iliite caractérisée par des érosions et des lésions d’ostéocondensation irrégulières des deux berges donnant l’impression d’un « pseudo-élargissement ».
Fig. 1.7. Apport de l’IRM (séquence pondérée en T1) en cas de métastase vertébrale ou de myélome.
Hypersignal hétérogène (prise de contraste après injection de gadolinium) d’une vertèbre tassée qui comprime la moelle thoracique

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