5. 2 - Traitements spécifiques

1. Traitement du choc cardiogénique

La reperfusion myocardique en urgence par angioplastie ou chirurgicale est le traitement optimal, offrant un meilleur pronostic que la thrombolyse. En attendant la possibilité de cette reperfusion myocardique, l’état hémodynamique peut être maintenu grâce à un ballon de contre-pulsion aortique, placé juste sous la naissance de l’artère sous-clavière gauche, et gonflé juste après la fermeture des valves aortiques de façon à assurer un remplissage coronaire.

2. Traitement du choc anaphylactique

Le choc est rapidement réversible après l’administration de quantité importante de remplissage, et de petites doses d’épinéphrine. L’éviction de l’allergène et les traitements antiallergiques, dont la corticothérapie, doivent être rapidement considérés.

3. Traitement du choc distributif

Le traitement de la cause est le traitement principal. Pour le choc septique, l’antibiothérapie adaptée au site et aux germes en cause doit être instaurée le plus rapidement possible. De même tout site d’infection accessible à un drainage chirurgical doit être traité rapidement.
Les glucocorticoïdes à fortes doses ne sont d’aucun intérêt pour le traitement du choc septique. Des études récentes suggèrent l’intérêt de faibles doses administrées de façon prolongée. Les différentes immunothérapies (fondées sur le blocage spécifique de l’endotoxine, du TNF, de l’IL-1, de l’IL-6 ou du PAF, etc.) se sont avérées inefficaces. Récemment, le bénéfice de l’adjonction de protéine C activée recombinante d’origine humaine a été démontré, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques.

4. Traitement du choc obstructif

Le traitement consiste à lever l’obstacle sur le réseau de conductance. Dans le cas de la tamponnade, les traitements inotropes positifs ne sont pas indiqués (la fonction systolique est habituellement normale voire supra-normale). L’évacuation péricardique doit être réalisée sans retard. La ponction péricardique par la voie de Marfan (sous-xyphoïdienne) sera réalisée sur un sujet demi-assis, au mieux sous contrôle échocardiographique. Ce type de ponction évacuatrice doit être réservé aux situations d’extrême urgence vitale, être évité en cas d’épanchement cloisonné, notamment postérieur, et en cas d’hémopéricarde ou de pyo-péricarde. Le drainage sera alors chirurgical, toujours par voie sous-xyphoïdienne.


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