6  -  Traitements et programmes de lutte : principes généraux


Les interventions thérapeutiques individuelles, curatives, symptomatiques ou prophylactiques classiques en pays tempérés sont accompagnées en zone tropicale de programmes internationaux ou nationaux de contrôle des grandes endémies parasitaires.

Ces programmes de lutte ont pour objectif principal soit l’arrêt de la transmission de l’affection (lutte antivectorielle dans le cas des premiers programmes de contrôle de l’onchocercose, lutte microfilaricide dans les programmes plus récents de lutte contre les filarioses) soit le contrôle direct de la morbidité–mortalité de la maladie (programme de lutte contre la mortalité du paludisme chez l’enfant). Les programmes internationaux, le plus souvent sous couvert de l’Organisation Mondiale de la Santé, seront entrepris si l’on peut disposer d’outils opérationnels pour l’évaluation (dépistage) des paramètres participant au problème de santé publique a résoudre, d’outils d’intervention efficaces et sans effets secondaires pour les populations et l’environnement, et d’outils de contrôle susceptibles de mesurer régulièrement l’état d’avancement et l’efficacité des programmes. Les outils d’intervention de ces programmes auront des cibles diverses,s’attaquant à tous les maillons vulnérables de la chaîne épidémiologique (stérilisation du réservoir de parasite, lutte antivectorielle fondée sur la disparition des vecteurs adultes ou de leurs larves, ou modifiant leur environnement, la protection de l’individu sain des contacts avec les hôtes intermédiaires ou vecteurs,…) dont plusieurs pourront être ajustés en même temps (programme de lutte intégrée) et associé à la formation information dans l’éducation sanitaire. Ces programmes sont le plus souvent fondés sur une prise en charge communautaire de base des outils d’intervention avec recouvrement des coûts (initiative de Bamako) et l’assurance d’une pérennité suffisante des méthodes et moyens mobilisés. Priorité sanitaire et économique, acceptabilité, faisabilité, accès économique, polyvalence des interventions et des ressources humaines sont quelques uns des mots clés à prendre en compter avant d’engager des opérations de lutte.

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